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ACTE V, SCÈNE 4 (retranchée par Corneille) Julie donne le véritable sens de l'oracle évoqué au premier acte. COMMENTAIRE Dans...

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« ACTE V, SCÈNE 4 (retranchée par Corneille) Julie donne le véritable sens de l'oracle évoqué au premier acte. COMMENTAIRE Dans les éditions précédant celles de 1660, Julie rentrait sur scène en même temps que Sabine et y restait seule , après la sortie des autres per­ sonnages.

Ce court monologue mettait un point final, la pièce étant d'autant mieux fermée sur elle-même qu'elle reprenait pour finir un élément du tout début 0'oracle, apprend le spectateur dans la deuxième scène, a été rendu la veille de la journée tragique).

Il constitue une sorte de moralité détachée de la tragédie aussi bien par la dramaturgie (la scène s'est vidée) que par la versification (rimes croisées et non suivies).

Il fait de cette tragédie une fable illustrant l'obscurité du dessein des dieux, donnant ainsi raison au pessimisme de Camille dans la scène 4 de l'acte Ill. Mais cette brève scène souligne aussi que la vérité n'apparaît qu'une fois la tragédie achevée et que cette « traversée des apparences», est celle que fait le personnage tout au long de la pièce et aussi, mais pour son grand plaisir, le spectateur.

« L.:oracle qui est proposé au premier acte trouve son sens à la conclusion du cinquième.

Il semble clair d'abord et porte l'imagination à un sens contraire, et je les aimerais mieux de cette sorte sur nos théâtres que ceux qu'on fait entièrement obscure, parce que la surprise de leur véritable effet en est plus belle», écrit Corneille dans son « Examen» en 1660.

Ce texte accompagne d'ailleurs la nouvelle version de la pièce avec la scène 4 retranchée : c'est dire assez que les derniers mots du roi suffisaient aux yeux de l'auteur pour que le spectateur tire lui-même la conclusion de Julie contre laquelle s'emportera Voltaire dans son commentaire de la pièce : « C'est une confidente inutile qui dit une chose inutile». D'autres raisons peuvent être ajoutées pour expliquer cette suppression.

N'était-ce pas d'abord trop mettre l'accent sur l'histoire d'amour de Camille et déséquilibrer ainsi la pièce ? Il est vrai que les spectateurs de 1640, grands lecteurs de ces romans-fleuves où l'amour tenait tant de.... »

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