« Actuj!llement-ceux qui croient e_nçore..qge: la. connaissançe êie la- '!;ie:d'up ,homme. n'est peut-être- pas inutile poµr comprendre son œuvre-ont tous·mauvaise...

« « Actuj!llement-ceux qui croient e_nçore..qge: la.

connaissançe êie la- '!;ie:d'up ,homme.

n'est peut-être- pas inutile poµr comprendre son œuvre-ont tous·mauvaise conscience.- La tèndance actuelle .est \ au .contraire.

de dissoèier I'œuvr.e et l'.lîoinme, Én �st" responsable,, pour une.

grande part, ,l' ab�s ,des· -}?iographies rgmancées;.

!'}}bus_ 1_-=' , mêiJ}!l.

des biograpl).i�s tout court, où le biographe yeut tout savoir, ne riôüs fait grâcè de rien, aimerait à nous faire compter les boutons cousus aµ veston de l'auteur dont il parle, oµ à nous montrèr la couleur de toutes, les cravates que_- cet auteur a pu arborer- au -cours de toute sa yie.

D'ailleurs, c_'.est une ch.ose admiràble;que d'êtr.e.

comme englouti par son œuvre; c'es_t sans doute la-plus grande.cons�cration !l _ ui puisse être, qu'on ne sache pas si Homère a existé, que l'œuvre témoigne �seule pour' le­ créateur sauvé du destin de créature ,qu'il a eu pendant sa vie... Mais, inversement...

qui affirmerait que l'œuvre serait la mêmè, je ·vel!X dire toute l'atnJ.osphère des œuvres d'un artiste, leur ,climat et non point seulemen_t leurs.sujets, si la vie a commencé ou"'i:I' est déroulée dans le bo_nheur ou le màlheur, dàns la facilité ou la difficulté, si elle a été tra"Versée par un drame·de la passion, par quelque échec.

irr_émédiable ou, au contraire,; pai;-un amour comblé. ou mie éclatante réussite? Qui prétendrait que la technique de i l!œuyre séra la, même si !'écrivain est Un autodidacte.ou s'il a fait des é_tudes .:régulières? -Ce serait un non-sens, quand même il s'agirait,de l'écrivain le 0plus décidé à ne pas faire _éntrer sa vi!l daj].s son œuvre, et ,Je plus o,bstiné à oJ:itenjr de,son art ·un pur ai:t de langage.

Mais quand bien même ce non-sens serait la vérité, encore aurions-nous, le droit de vouloir connaître cet.- homme auteur de chef-d'œuvre, de souhaiter entrer dans son intimité, ,qu'èlle soit où nop.

décevante, nous qui sommes condamnés à 0 entrer dans l'intimité de tant de gens qui ne nous intéressent pas le moins du monde! Après cela, qu'on dise que la vie n'est jamais l'œuvre, que la vie de l'œuvre d'art, cette vie au second degré, n'est jamais la vie, que trouver le passage de l'une à l'autre est une chose presque impossible, j'en suis plus convaincu que personne.

Il y a transformation, transmutation, métamorphose, mais j'estime qu'on a le droit d'être curieux de ce qui a été métamorphosé. Valéry lui-même, qui répudie le biographique, a dit en 1926: o Avais-je quinze ans, en avais-je dix-sept, quand j'ai trouvé, sur le bord de la mer, non loin de Maguelonne, ce coquillage ou cet ossement poli par les vagues, dont je me suis souvenu, je ne sais comment, qÙand j'écrivais Eupalinos? Par le même jeu inconnu et impossible à prévoir des retours de la pensée, il est arrivé que l'image solennelle et ardente du cimetière de Sète, ou bien l'impression calme, docte, mélancolique que je trouvais jadis au Jardin Botanique de Montpellier, se sont représentées à moi el se sont faites uers ou prose•..

(c'est moi qui souligne). • Je ne doute pas non plus que l'ordonnance savante du Peyrou (1), son style très noble et cet empire tranquille de l'horizon qu'il donne aux regards·; et, plus anciennement dans mon existence, ·les grandes lignes du port de Sète, le spectacle des structures et des mouvements des navires, la mer enfin ne m'aient > imposé pour toute ma vie les décors spirituels de mes idées.

a M.

J.

DuvnY, Réponses (1928). Suivant votre préférence, vous résumerez ou analyserez cette page.

Puis v�us en dégagerez un thème qui vous paraît particu­ lièrement intéressant.

Après avoir soigneusement précisé les données de la question ainsi retenue, vous direz les réflexions qu'elle vous.... »