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AFFRANCHI Un affranchi était, dans /'Antiquité, un esclave à qui l'on accordait sa liberté. Les sociétés antiques étaient, du fait...

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« AFFRANCHI Un affranchi était, dans /'Antiquité, un esclave à qui l'on accordait sa liberté.

Les sociétés antiques étaient, du fait même de leurs origines et de leurs structures, inégalitaires: elles comprenaient des classes distinctes.

Au bas de l'échelle sociale, partout, se trouvaient les esclaves. On naissait souvent esclave.

Mais on pouvait aussi le devenir.

La condition des esclaves était injuste et cruelle, avec des variantes toutefois, selon les époques et les cités.

lis avaient la possibilité de s'en libérer par l'affranchissement. Origine et conditions des esclaves A Athènes comme à Rome étaient esclaves les enfants des esclaves, qui appartenaient aux maîtres de leurs parents, les prisonniers de guerre mis en vente après la victoire, les enfants «exposés» à leur naissance, c'est-à-dire abandonnés, et qui appart~naient à celui qui les recueillait (voir à Pédagogue), les enfants volés par les pirates.

Exceptionnellement, à Athènes, il arrivait que devinssent esclaves des hommes ayant vendu eux-mêmes leur liberté, ou ayant été condamnés par les tribunaux à la perdre. L'esclave était un objet que l'on achetait et que l'on vendait, donc propriété de son maître.

Il n'avait aucun droit et il ne pouvait recourir aux tribunaux.

Dans les faits, le traitement qui lui était réservé pouvait être fort .

divers.

II n'était pas rare que les esclaves des particuliers connussent une certaine liberté.

D'ailleurs, ils partageaient quelquefois la vie de la famille du maître, et il n'y avait guère de différence, à Athènes, entre la mère de famille et les esclaves qu'elle employait. Le maître permettait fréquemment à ses esclaves de vivre avec leur famille, de gagner de l'argent pour euxmêmes et de garder un pécule.

A Rome, certains escla- ves s'achetaient même des esclaves avec l'argent ainsi épargné.

Ils en étaient propriétaires et ils avaient le droit de les affranchir. Quand le maître était pauvre, les esclaves, peu nombreux, s'occupaient des soins du ménage.

Les maîtres riches, qui possédaient plusieurs centaines d'individus, les employaient aux fonctions les plus diverses : comme domestiques, comme ouvriers agricoles ou comme artisans.

Un esclave lettré - ce qui était souvent le cas des esclaves grecs à Rome, par exemple - était secrétaire, bibliothécaire, pédagogue ou médecin. L'Etat employait également des esclaves dans ses ateliers, dans les mines, comme geôliers, comme rameurs de la flotte, à des travaux d'écriture ou de comptabilité. S'il y avait des maîtres bons pour leurs esclaves, d'autres les châtiaient durement et ils pouvaient le faire en toute légalité.

Sous la république, à Rome, il était possible de les torturer, même de les crucifier, sans avoir de comptes à rendre.

Cela contribue à expliquer les révoltes d'esclaves, dont la plus célèbre fut celle de Spartacus, qui tint l'armée romaine en échec pendant deux ans, avant d'être vaincu et tué en 71 avant J.-C. L'affranchissement On pourrait comparer la condition des esclaves dans l' Antiquité à celle des bagnards que l'on envoyait en Guyane française entre 1852 et 1947 : certains menaient une vie abominable, d'autres, employés à des tâches domestiques auprès des familles des fonctionnaires de Cayenne, connaissaient un état de semi-liberté.

De semblable façon, il y avait inégalité dans l'esclavage. Les esclaves qui étaient bien traités, donc en bons termes avec leurs maîtres, avaient, en outre, une raison d'espérer: c'était la perspective de l'affranchissement. Celui-ci pouvait intervenir, à Athènes, de trois façons : par une déclaration du maître, de son vivant, devant les tribunaux et le peuple réunis, ou par testa- ment du maître; par une décision de l'Etat (qui, sans doute, indemnisait le maître) en récompense de services rendus, ou pour avoir un soldat de plus en cas de danger; du fait de l'esclave lui~même, enfin, qui.

achetait sa liberté sur ses écdnomies, quand son maître l'avait autorisé à en faire.

L'esclave affranchi ne devenait pas citoyen, mais il avait les mêmes droits que les étrangers, ou métèques.

Dans d'autres cités grecques, l'affranchissement pouvait prendre la forme d'une vente fictive à une divinité : les prêtres du dieu payaient au maître le prix de l'esclave; que celuî-ci leur avait au préalable remis.

Le contrat était gravé sur un mur du temple.

Cette procédure s'expliquait par le fait que l'esclave n'avait pas le droit de passer un contrat. A Rome, il y avait également trois.... »

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