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Afghanistan 1983-1984 Connaître le pourquoi de l'intervention militaire soviétique en décembre 1979 et de son occupation depuis lors de l'Afghanistan...

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« Afghanistan 1983-1984 Connaître le pourquoi de l'intervention militaire soviétique en décembre 1979 et de son occupation depuis lors de l'Afghanistan permettrait de prévoir non seulement les agissements futurs de l'Armée Rouge, mais aussi les conditions de son éventuel retrait.

En 1984 aucun indice ne permet d'imaginer le départ des Russes compte tenu du rapport de forces, aussi bien sur le terrain qu'autour du tapis vert. Certains ont recherché les causes du conflit dans la poussée séculaire des Russes vers les mers chaudes, et trouvé dans l'histoire des relations entre Kaboul et Moscou les preuves d'une longue préméditation de l'occupation de l'Afghanistan.

L'intervention militaire de fin 1979 marquerait alors l'étape ultime d'un processus d'annexion.

Certes l'avancée ainsi réalisée met le golfe d'Oman et le détroit d'Ormuz à 900-1 000 km des bases aériennes soviétiques de Chendand et de Kandahar.

Et le gaz du Nord de l'Afghanistan peut être sans contrainte acheminé vers les républiques musulmanes voisines.

Mais les avantages militaires et économiques retirés par l'URSS sont tout à fait insuffisants pour justifier l'opération. Le désordre et l'insécurité qui se développaient au sud de l'Amou Darya depuis le coup d'État de 1978 et le risque qu'ils ne permettent aux Américains d'y gagner des positions politiques, voire militaires, ont vraisemblablement été jugés insupportables.

En outre, la chute prévisible à Kaboul d'un régime qui affirmait son pro-soviétisme au plan tant idéologique que diplomatique aurait sans doute conduit d'autres alliés de Moscou à s'interroger sur les garanties offertes par les "traités d'amitié et de coopération" signés avec l'URSS.

Dans l'esprit des dirigeants soviétiques, une expédition rondement menée devait restaurer la sécurité aux frontières et l'autorité du Parti démocratique populaire afghan (PDPA) à Kaboul. A l'été 1984, le gouvernement de Babrak Karmal ne régnait que sur les zones occupées en permanence par l'Armée rouge (un quart environ du territoire) et la sécurité n'y était pas réellement assurée.

Ailleurs, son autorité était inexistante et sa présence symbolique.

C'était le piège: aucun des deux adversaires ne parvenait à prendre le dessus, chacun améliorant peu à peu son dispositif. La résistance était mieux équipée, mieux organisée qu'auparavant, mais elle restait fragmentée et ne disposait que de matériel léger.

Elle se montrait capable de frapper les objectifs les mieux protégés (garnisons, ministères, convois), sans pouvoir toutefois mener des opérations concertées d'une certaine envergure, ni à plus forte raison mettre en oeuvre une stratégie globale.

De cette division, certains partis islamistes, forts de l'aide extérieure, paraissaient toutefois émerger (le Djamyat-é Eslami de B.

Rabbani, notamment). Mais on était en droit de s'interroger sur leur capacité à unifier la résistance, car la conception doctrinaire de l'islam qui les inspire était loin d'être partagée et acceptée par la majorité des Afghans et leur histoire au cours des quinze dernières années était surtout celle des rivalités de personnes et des scissions. Les Soviétiques, de leur côté, ont maintenu leur choix d'une occupation limitée, au prix d'engagements militaires moins nombreux et moins coûteux qu'au cours des trois premières années.

Au plan.... »

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