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Afghanistan 2001-2002 Un pays à reconstruire après l'effondrement des taliban L'année 2001 a marqué un retournement complet de la situation...

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« Afghanistan 2001-2002 Un pays à reconstruire après l'effondrement des taliban L'année 2001 a marqué un retournement complet de la situation en Afghanistan débouchant sur une internationalisation du conflit et une quasi-mise sous tutelle du pays par la communauté internationale. En juin 2001, le scénario qui avait prévalu chaque année depuis la montée en puissance des taliban (fondamentalistes pachtounes) en 1994-1995 s'était répété : ceux-ci massaient des troupes dans la région du Nord-Est pour attaquer le bastion tenu par l'Alliance du Nord du commandant Ahmed Shah Massoud.

Mais cette fois, la part des combattants étrangers avait augmenté : outre les troupes d'Al-Qaeda et des volontaires pakistanais, le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO) avait renoncé à sa campagne annuelle au Kirghizstan et s'était engagé militairement contre le commandant Massoud.

Les combats ne furent toutefois pas concluants.

Il a semblé, après coup, que l'offensive devait être lancée après l'attentat programmé pour assassiner A.

S.

Massoud, lequel n'intervint que le 9 septembre. Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont été attribués à Oussama ben Laden, chef du réseau terroriste Al-Qaeda installé en Afghanistan auprès des taliban.

Et, soudain, les États-Unis se sont considérés comme en état de guerre non seulement contre Al-Qaeda, mais aussi contre les taliban.

Après quelques tentatives formelles d'obtenir la livraison d'O.

ben Laden par le chef taliban Mollah Omar, Washington a préparé une offensive militaire qui avait deux objectifs : la destruction d'Al-Qaeda et celle du régime taliban.

Si le premier but restait aléatoire dans la mesure où les chefs de l'organisation pouvaient quitter le territoire afghan, la réalisation du second était impérative pour dissuader tout autre pouvoir de fait ou de droit, dans le monde, de donner refuge à des terroristes.

Washington devait donc s'assurer un relais militaire et politique en Afghanistan.

L'Alliance du Nord remplissait la première condition et partiellement la seconde.

Les États-Unis ont immédiatement pris contact avec elle, tout en cherchant une «carte» pachtoune, qu'ils ont trouvée en la personne de Hamid Karzaï, membre d'une grande famille pachtoune de Kandahar.

La première mesure du gouvernement américain a été de négocier le soutien des pays voisins de l'Afghanistan.

Les pays d'Asie centrale ont immédiatement offert l'utilisation de leur territoire comme base arrière ; l'Iran a, quant à lui, laissé faire.

Le point le plus sensible était évidemment le Pakistan, soutien inconditionnel des taliban.

Au pied du mur, le général Pervez Musharraf a accordé son soutien total à Washington pour éviter d'être pris en tenailles entre les États-Unis et l'Inde.

Mais cette volte-face a entraîné des tensions, notamment à l'intérieur des services de renseignement de l'armée pakistanaise - l'ISI continuant un temps à soutenir les taliban -, ainsi qu'une vague de manifestations dans les écoles religieuses pakistanaises, surtout en zones pachtounes. Sept semaines de guerre La stratégie d'O.

ben Laden et des taliban a été de faire monter la tension et d'attendre l'attaque américaine, en espérant un enlisement rapide de l'action militaire en parallèle avec une opposition croissante de l'opinion publique au Pakistan et dans le monde arabe.

Les États-Unis ont positionné des troupes et des avions en Ouzbékistan, au Tadjikistan, au Kirghizstan et au Pakistan. L'opération aérienne, déclenchée le 7 octobre, s'est accompagnée d'envois de conseillers et de commandos auprès de l'Alliance du Nord et des autres commandants opposés aux taliban.

Il a fallu plusieurs semaines pour que la coordination se mette en place, mais, début novembre, les forces du Nord ont lancé une série d'attaques terrestres, bien coordonnées avec l'aviation américaine.

Le dispositif taliban s'est effondré en quelques jours dans tout le nord du pays, ses troupes désertant massivement.

Mazar-i-Charif est tombé le 10 novembre, puis Kaboul, pris sans combat trois jours plus tard, les héritiers d'A.

S.

Massoud s'imposant comme les véritables maîtres du.... »

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