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'AIILII TOLS XEpoi.11 Sans s'être lavé les mains On lit déjà cette expression chez Homère (lliade, 6 . 266) et...

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« 'AIILII TOLS XEpoi.11 Sans s'être lavé les mains On lit déjà cette expression chez Homère (lliade, 6 .

266) et chez Hésiode (Les travaux et les jour.î, 725 ; cf.

aussi 740) et elle revient également chez des auteurs plus tardifs (cf.

notamment Philon, De specialib11.î legibus) et chez divers parémiographes (Diogen.

1, 43 ; Vind. 1, 18 ; App.

Prov., 1, 29) pour indiquer l'impiété et le mépris des rituels et des réalités sacrées.

Un passage de l'Evangile de Matthieu prit notamment une importance particulière ( 1S, 20 : T(> 6i àvi 1TTt~ XEpalv (f>ayEiv Ù KLvoi Tov civ0pwTTov, > ; cf.

aussi Marc, 7,2), et il fut amplement cité et commenté par les Pères de l'Eglise, car il symbolisait une façon d'agir basée sur le respect apparent des convenances et sur le mépris de la religion que le Christ dénonçait justement et combattait.

L'équivalent latin" //lotis manibu..;, est attesté par Plaute (Poenulus, 316 : inlutis manihus), mais aussi par 1'Octavia (fr.

7) et par te Digeste ( 1, 2, 1), de même que par Wibald de Stavelot (Ep., PL 189, 1281a), et Jean de Salisbury, Meta/ogicon (3, S) sans y prendre toutefois de connotations religieuses, mais en désignant simplement le fait de traiter quelque chose ou quelqu'un sans les égards qui lui sont dus, cf.

le passage de Plaute sur les yeux d'une belle jeune fille); le sens propre de l'expression réapparait par contre dans la Patristique lorsqu'il est fait allusion aux disciples du Christ qui.... »

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