Ait latro ad latronem Oit le voleur au voleur Cette expression (de même que sa variante Dixit latro ad latronem)...
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Ait latro ad latronem
Oit le voleur au voleur
Cette expression (de même que sa variante Dixit latro ad latronem) est
cncore utilisée de nos jours pour indiquer que deux personnes malhonnêtes sont toujours prêtes à s'entendre et à parvenir à un accord, même
si un différend les sépare.
Cette formule est empruntée à l'Office du
Vendredi saint qui évoque l'épisode du bon larron rapporté dans
("Evangile de Luc (23, 41): l'un des voleurs crucifiés avec Jésus l'injurie, alors que le second lui rappelle que s'ils sont tous deux damnés
pour les méfaits qu'ils ont commis, Jésus-Christ, lui, est innocent;
s'adressant alors à Jésus, le bon larron l'implore de se souvenir de lui
au Paradis et Jésus lui promet de l'y conduire le jour même (il s'agit en
fait de l'unique interprétation possible de ce passage ; et toutes les
autres, y compris les plus récentes, relèvent d'une compréhension
hasardeuse).
Au Moyen-Age, l'épisode est évoqué à nouveau par Pierre
de Celle qui réutilise notre expression (De disciplina claustra/i, 16), de
même que dans les Adagia de Polydore (S 204) et Jacob Masen dans
une épigramme pleine d'humour (Ars nova argutiarum, Kôln, 1711,
128 (cf.
aussi no.
763 sq.): Cuique suum, nobis placeant aliena, /
soda/es, ait latro ad latronem, « Tout le monde aime à avoir ses propres
affaires [cf.
n.
940), mais nous....
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