Albanie 1990-1991 L'Albanie a été le dernier pays de l'"Est" européen à connaître sa révolution. Mais la transition à la...
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Albanie 1990-1991
L'Albanie a été le dernier pays de l'"Est" européen à connaître sa révolution.
Mais la transition à la démocratie s'est annoncée longue et difficile en raison
de la victoire électorale du Parti du travail albanais (PTA), de la fracture
entre les villes, gagnées à l'opposition, et les campagnes, favorables au statu
quo, et enfin de la catastrophique situation économique.
Lors des élections libres du 30 mars et du 19 avril 1991, le PTA a emporté plus
des deux tiers des sièges à l'Assemblée (168 sur 250).
Avec 75 sièges, le Parti
démocratique d'Albanie (PDA) a réalisé un bon score, eu égard à ses handicaps
électoraux, notamment le peu de temps dont il a disposé pour se préparer et la
partialité des médias.
Le 30 avril 1991, l'Assemblée a réélu Ramiz Alia chef de l'État.
Le 4 juin 1991,
le Premier ministre, Fatos Nano, a dû démissionner après trois semaines de grève
générale.
Et le 11 juin, son successeur, le communiste Ylli Bufi, a formé un
"gouvernement de stabilisation" où, pour la première fois depuis l'après-guerre,
les communistes partagent le pouvoir avec l'opposition.
En renonçant au stalinisme, Ramiz Alia a brisé la plupart des tabous.
La liberté
de religion a été rétablie, ainsi que le droit de la défense, celui de posséder
une automobile et le droit de grève; les investissements étrangers ont été
autorisés et le pouvoir a annoncé une privatisation partielle de l'agriculture.
Mais le PTA, qui s'est rebaptisé Parti socialiste le 12 juin 1991 lors de son
dixième Congrès, s'est refusé à rejeter l'héritage d'Enver Hoxha, fondateur de
l'Albanie socialiste, qui a été désormais au coeur du débat politique.
Le 20
février 1991, des milliers de manifestants ont déboulonné la statue d'"Enver" au
centre de Tirana.
Les jours suivants, des manifestants....
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