Albanie 1997-1998 A peine sortie d'une crise financière et politique qui, de janvier à juillet 1997, avait placé son économie...
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Albanie 1997-1998
A peine sortie d'une crise financière et politique qui, de janvier à juillet
1997, avait placé son économie au bord de la faillite, l'Albanie a de nouveau
été confrontée à partir de juin 1998 à de nouveaux périls à la suite de
l'intervention de forces armées et de milices serbes au Kosovo, région voisine
incluse dans la Serbie et peuplée de quelque trois millions d'Albanais, qui
réclame son autonomie et où un mouvement indépendantiste insurrectionnel s'est
développé.
L'arrivée de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés kosovars,
dont un grand nombre se sont installés dans le port albanais de Durrès ou encore
dans les régions du Nord, elles-mêmes très déshéritées, risquait de compromettre
les quelques signes d'amélioration économique.
L'Albanie se remettait en effet difficilement du crash financier intervenu en
février 1997, causé par l'effondrement de plusieurs " pyramides financières " et
qui a entraîné la ruine de centaines de milliers de petits épargnants floués
sans doute à jamais.
Victime d'une récession évaluée à - 7 % en 1997, d'une
chute de moitié environ de sa production industrielle et d'un déficit budgétaire
équivalent à 17 % du PIB, l'Albanie est parvenue à restaurer un minimum de
stabilité monétaire à compter du deuxième trimestre 1997 ; l'inflation a ainsi
pu être contenue aux alentours de 40 % sur l'ensemble de l'année.
Un relatif retour au calme, mais surtout la situation désastreuse des conditions
de vie d'une population dont le niveau de vie par habitant déjà misérable s'est
effondré ont décidé les principaux bailleurs de fonds internationaux réunis à
Bruxelles le 22 octobre 1997 à accorder une aide d'urgence de plusieurs dizaines
de millions de dollars, destinée aux secteurs les plus sinistrés (santé,
éducation, approvisionnement alimentaire).
Ils se sont également entendus sur
l'octroi d'un soutien financier de 300 millions de dollars sur trois ans en
appui aux réformes structurelles (privatisations, dont celle du secteur
bancaire), moyennant une sévère austérité budgétaire et la lutte contre la
corruption.
Douze mois après la situation de crise aiguë proche du chaos qui avait prévalu
dans le pays et le pillage de plusieurs dizaines de dépôts....
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