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Albert Camus 1913-1960 ou la Tentation du soleil L'obsession de la mer et du soleil, Albert Camus la doit à...

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« Albert Camus 1913-1960 ou la Tentation du soleil L'obsession de la mer et du soleil, Albert Camus la doit à son enfance algérienne.

Il resta toujours fidèle à la terre d'Algérie et la célébra avec amour et lyrisme dans la plupart de ses œuvres. Aussi la guerre d'Algérie devint-elle pour lui un drame déchirant.

Son appel à la trêve en 1956, ses Chroniques algériennes en 1958, en témoignent.

Tué dans un accident d'automobile le 4 janvier 1960, il n'aura pas connu l'issue d'un conflit qui, le touchant dans ses origines, l'a meurtri. L'absurde De cette enfance, il hérite une santé fragile qui lui interdit de se présenter à l'agrégation de philosophie.

Quittant l'Algérie pour Paris en 1940, il entre comme lecteur chez Gallimard et fait du journalisme.

Il rencontre Sartre en 1944. Ses œuvres sont imprégnées du sentiment de l'absurde.

L'expérience particulière de Meursault dans /'Etranger (1942) en fournit un exemple.

Jeune Algérois, Meursault est conduit par les circonstances banales de sa vie quotidienne à l'évidence qu 'il ne ressemble plus aux autres, qu'il leur est devenu «étranger».

Parce qu'il ne se conforme plus aux valeurs sentimentales et morales de la société, il se retrouve au banc des accusés.

Un jour, sur une plage, avec la complicité d'un soleil d'été aveuglant, il tue un Arabe de quatre coups de revolver, frappant ainsi « sur la porte du malheur».

A sa grande surprise, la justice cherche une préméditation, des mobiles, à ce meurtre parfaitement gratuit.

Il entend ses juges détourner au profit de l'accusation les menus événements de son passé qui, parce qu'ils échappent à la norme, l'accusent.

L'incompré- hension et l'incommunicabilité se sont définitivement installées.

Accusé par ses semblables, non pour un crime, mais parce qu'il est différent d'eux, Meursault pourrait mourir dans le sentiment accru qu'il leur est étranger. Leurs critères ne sont plus les siens. L'absurde naît donc d'une situation métaphysique individuelle : le décalage qu'elle crée entre l'homme et ses semblables le rejette dans un univers privé des lois habituelles de la morale.

Cette idée domine des pièces de théâtre comme Caligula (écrit en 1938) ou le Malentendu (1944) et un essai, te Mythe de Sisyphe (1942). Comme !'Etranger, le Malentendu repose sur un fait divers tragique : une mère assassine sans le reconnaître son propre fils en le prenant pour un étranger.

La pièce est un drame de la solitude de l'être humain et de cette trahison, ce «malentendu», que représente pour lui l'aspiration trompeuse vers le bonheur.

Vacuité de l'exis­ tence, inutilité des actes, tel est encore le symbole de Sisyphe, condamné à rouler sans cesse au sommet d'une montagne un rocher qui retombe aussitôt : mais le sens de sa vie ne réside-t-il pas dans cet effort acharné? La révolte Ayant pris conscience de l'absurde, l'homme s'interroge sur son destin et, tirant parti des leçons que lui propose !'Histoire, se demande si la révolte ne serait pas apte à le transformer. Dans l'Homme révolté (1951), Camus tente de retracer une histoire de toutes les révoltes, métaphysique, politique, artistique, littéraire, et cherche au-delà du nihilisme cette « pensée de midi..

vers laquelle nous devons tendre.

Cette image du soleil à son zénith symbolise pour Camus l'espoir suspendu dans le temps, « l'esprit qui plane sur des volcans de lumière». A l'absurdité qui confine l'homme dans sa solitude, il.... »

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