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Alfonsín, Raúl

Publié le 05/04/2013

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Alfonsín, Raúl (1926- ), journaliste, avocat et homme d’État, puis président de la République argentine (1983-1989).

Né à Chascomus (Buenos Aires), dans une famille de classe moyenne et proche du radicalisme argentin, Raúl Foulkes Alfonsín fait ses études au lycée militaire San Martín et à l’université nationale de La Plata. En 1945, il adhère à l’Union civique radicale (UCR), puis devient membre, en 1952, de l’assemblée provinciale de Buenos Aires. Pendant les périodes de gouvernement constitutionnel (1963-1966 et 1973-1976), il siège à la Chambre des députés et dirige le courant Renovación y Cambio, au sein de l’UCR. Après la défaite de l’Argentine lors du conflit des Malouines de 1982, qui précipite la chute du régime militaire, il est élu président de la République.

En tant que président, Alfonsín veut concilier les exigences de la population, qui réclame le procès des responsables des crimes perpétrés durant la dictature militaire (qui, entre 1976 et 1983, a fait plus de 10 000 victimes), avec la nécessité de consolider l’état de droit et la démocratie retrouvés. Entre ces deux directions de travail, l’équilibre est fragile, mais c’est le seul atout que le président peut mettre à son actif, à la fin de son mandat. Ainsi, en 1985, cinq membres de la junte militaire, dont l’ancien président Jorge Rafael Videla, sont condamnés. En revanche, malgré l’adoption de la loi dite de Punto Final, promulguée en 1986 (qui prescrit les abus commis et non dénoncés et qui vise à rassurer les casernes), Alfonsín doit faire face à une série de tentatives de rébellion militaire.

À cette situation instable et à la menace de rébellions s’ajoute la crise économique qui s’aggrave, en dépit de l’application du « plan austral  « (1985) qui cherche à contrôler les prix et les salaires et à stabiliser la monnaie. Finalement, ce programme échoue et l’Argentine sombre dans l’hyperinflation. La hausse des prix atteint 9 000 p. 100 en 1989.

À la fin du mandat présidentiel d’Alfonsín, le passif du régime engendre donc nombre de frustrations qui contribuent à le rendre impopulaire, et des émeutes de la faim éclatent dans plusieurs villes. L’opposition péroniste s’enfonce dans la brèche et prépare son retour aux affaires. Elle remporte les élections présidentielles de mai 1989. Alfonsín démissionne, sans même attendre l’investiture officielle de son successeur, Carlos Menem.

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