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Allemagne 2001-2002 Fin de mandat en demi-teinte pour G. Schröder L'année 2001 et le premier semestre 2002 ont été fortement...

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« Allemagne 2001-2002 Fin de mandat en demi-teinte pour G.

Schröder L'année 2001 et le premier semestre 2002 ont été fortement marqués par la préparation des élections générales de septembre 2002.

Face aux difficultés de fin de législature, aux critiques d'une opposition réorganisée et à un ralentissement perceptible de la croissance économique, le gouvernement SPD (Parti social-démocrate)-Verts dirigé par Gerhard Schröder (SPD) a fait preuve d'une moindre ambition dans la poursuite des réformes.

Dans le même temps, les événements de l'année 2001-2002 ont encore renforcé la volonté allemande de s'affranchir sensiblement du poids du passé pour s'affirmer sur la scène internationale.

Néanmoins, ce volontarisme, lié à un changement d'époque, de génération et de culture politique, restait encore empreint de prudence, d'hésitation et d'inquiétude quant à l'avenir.

Cette perplexité était manifeste au sein de l'opinion publique et de l'électorat allemands. Des signaux économiques négatifs L'année économique a été placée sous le signe du ralentissement conjoncturel et de la remontée tendancielle du chômage.

Après le taux de croissance très modéré de 2001 (+ 0,6 %), les prévisions pour l'année 2002 demeuraient peu optimistes (+ 0,7 %).

Le nombre de chômeurs, qui avait baissé de juin 2000 à juin 2001, a repassé, début 2002, la barre des 4 millions et excédait, en avril, de 4 % sa valeur de l'année précédente.

Alors qu'il s'était assigné de faire descendre le nombre de chômeurs à 3,5 millions durant son mandat, le chancelier Schröder a donc été obligé de reconnaître publiquement son échec.

Ces chiffres ont aussi fait l'objet d'une polémique avec la révélation, début 2002, de manipulations statistiques au sein de l'Office du travail (Bundesanstalt für Arbeit), lesquelles ont entraîné le remplacement de son président Bernhard Jagoda par Florian Gerster, fin février 2002. Particulièrement préoccupante a aussi été la vague de faillites enregistrées en 2001, qui a concerné plus de 200 000 emplois.

Cette tendance s'est poursuivie en 2002 avec la mise en cessation de paiement de plusieurs grandes entreprises comme Holzmann (bâtiment), Fairchild Dornier (construction aéronautique), Herlitz (matériel de bureau) et de la filiale médias du groupe Kirch. Plusieurs petites banques ont connu de graves difficultés, menant certaines d'entre elles à la faillite et, après une période d'expansion, les grandes banques sont entrées dans une logique de restructuration.

Enfin, après avoir accepté la modération salariale durant les deux années précédentes, le syndicat IG Metall (métallurgie) a déclenché, début mai 2002, une grève qui a abouti le 15 mai à un accord avec le patronat pour une augmentation annuelle des salaires de 4 % dans le Land de Bade-Wurtemberg.

Celle-ci devrait, comme à l'accoutumée, s'étendre aux autres Länder et donner le ton pour les autres négociations salariales de branche à venir. Le dernier grand chantier de ce gouvernement Schröder aura été la réforme de la loi fédérale sur l'immigration.

Le projet, présenté le 3 août 2001 par le ministre de l'Intérieur Otto Schily (SPD), a subi de nombreuses critiques venues de l'opposition, en particulier de la CSU (Union sociale chrétienne) d'Edmund Stoiber, mais également des rangs écologistes.

L'adoption définitive par le Bundesrat (Chambre des Länder) de la nouvelle loi largement amendée le 22 mars 2002 s'est faite dans des conditions constitutionnelles controversées.

La hâte peu conventionnelle manifestée par le gouvernement a quelque peu atténué la portée d'une loi qui modernise et simplifie la législation allemande sur ce sujet, en favorisant une immigration économique ciblée et en réformant le droit d'asile.

Enfin, le 20 juin 2001, un accord définitif est intervenu concernant l'abandon à terme de l'énergie nucléaire, après un an de négociations : durée de vie des 19 centrales allemandes limitée à 32 ans, fin du retraitement des déchets en 2005.

La poursuite de la péréquation financière entre Länder au-delà de 2004 a aussi été garantie, de concert avec une réforme du pacte de solidarité avec l'est du pays. Revers électoraux pour le SPD À l'échelle des Länder, l'événement majeur aura été la mise en place d'une coalition gouvernementale SPD-PDS (Parti du socialisme démocratique, ex-Parti communiste en RDA), dirigée par Klaus Wowereit (SPD), dans le Land de Berlin (janvier 2002).

L'ancien Sénat (gouvernement régional) de coalition CDU (Union démocrate chrétienne)-SPD ayant été renversé le 16 juin 2001, un Sénat de transition SPD-Verts, toléré par le PDS (soutien sans participation), a géré les affaires jusqu'aux élections anticipées.

Celles-ci se sont soldées, le 23 octobre 2001, par un effondrement de la CDU au profit du SPD dans la zone ouest et du PDS dans la zone est.

Après plusieurs mois de négociations infructueuses du SPD avec le FDP (Parti libéral) et les Verts, un accord de coalition a finalement été signé avec le PDS qui permettait à celui-ci d'être une nouvelle fois associé à un exécutif régional. Co ri ht © La Découverte 2006 Pa e 1 sur 2 Encyclopédie de l'État du monde À Hambourg, les élections régionales du 23 septembre 2001 ont mis fin à 44 ans de suprématie du SPD dans la ville-État en permettant l'élection d'une coalition hétéroclite et fragile unissant la CDU, le FDP et le «parti du juge Ronald Schill» (Parti de l'offensive pour l'État de droit).

L'apparition de cette nouvelle formation assimilée au populisme de droite était révélatrice d'une tendance européenne qui avait jusque-là épargné l'Allemagne, même si ce phénomène y restait encore limité à un niveau régional.

Les élections en Saxe-Anhalt du 21 avril 2002 ont consacré l'effondrement du SPD et la fin.... »

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