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Allemagne 2002-2003 Montée des incertitudes Dans la seconde moitié de l'année 2002 et le premier semestre de l'année 2003, le...

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« Allemagne 2002-2003 Montée des incertitudes Dans la seconde moitié de l'année 2002 et le premier semestre de l'année 2003, le paysage politique et la position internationale de l'Allemagne ont connu un certain nombre de bouleversements.

Les élections législatives fédérales tenues le 22 septembre 2002, remportées de justesse par la coalition sortante SPD (Parti social-démocrate)-Verts, ainsi que les scrutins régionaux (dans les Länder) ont considérablement limité la marge de manœuvre du chancelier Gerhard Schröder (SPD), tandis que les difficultés économiques continuaient d'entraver l'action du gouvernement.

Dans ce contexte, ce dernier était condamné à engager un vaste mouvement de réforme en composant avec les partis d'opposition.

Sur la scène internationale, le refus réitéré de participer à la guerre menée par la coalition américano-britannique en Irak (mars-avril 2003) a certes permis au pays de s'affirmer et au chancelier d'augmenter sa popularité, mais les dommages causés au lien transatlantique avec les États-Unis ont été très diversement appréciés au sein de la classe politique allemande. Marges de manœuvre réduites pour le chancelier Après la déclaration de G.

Schröder, dès les premiers jours d'août 2002, en pleine campagne électorale, selon laquelle l'Allemagne n'interviendrait pas en Irak, cette question de politique internationale a occulté les sujets de politique intérieure et le débat sur le bilan contesté de l'action gouvernementale.

Associée à la forte mobilisation en faveur des victimes des inondations qui ont touché l'est du pays en août 2002, cette prise de position a pesé de manière décisive sur le scrutin législatif organisé le 22 septembre 2002, qui a vu la courte victoire du SPD, donné perdant quelques semaines auparavant.

Ayant obtenu, avec 38,5 % des suffrages, un score égal à celui de la CDU-CSU (Union chrétienne-démocrate-Union chrétienne-sociale), le SPD devait son maintien au pouvoir à la progression enregistrée par le parti écologiste (Verts) qui a devancé le Parti libéral (FDP), avec 8,6 % des suffrages.

Ce dernier risquait en outre d'être atteint par le probable suicide, en juin 2003, de son ancien vice-président Jürgen Mölleman, impliqué dans un scandale politique.

Le PDS (Parti du socialisme démocratique, ex-Parti communiste en RDA), n'ayant pas atteint le seuil minimum des 5 %, n'a pu être représenté au Bundestag, et subissait un échec sans précédent dont les conséquences allaient être lourdes.

À l'issue de ces élections et de la reconduction à une courte majorité de la coalition rouge-verte, le gouvernement a été légèrement remanié.

Un grand ministère du Travail et de l'Économie a été créé et confié à Wolfgang Clement (SPD), précédemment ministre-président du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, Manfred Stolpe (SPD), l'ancien ministre-président du Land de Brandebourg étant nommé au ministère des Transports. Cette victoire aura toutefois été de courte durée, le SPD perdant la présidence des Länder de Hesse et de Basse-Saxe (le bastion politique du chancelier Schröder) aux élections régionales du 2 février 2003 et enregistrant un sérieux revers aux élections municipales du 2 mars 2003 au Schleswig-Holstein.

Ne disposant plus de la majorité à la Chambre des Länder, le Bundesrat, le chancelier s'est donc vu contraint de composer avec le parti chrétien-démocrate CDU-CSU.

Au plus bas dans les sondages, il se trouvait aussi dans une position particulièrement délicate vis-à-vis des syndicats et de l'aile gauche de son parti pour engager le vaste mouvement de réformes qu'il appelait de ses vœux. Persistance des difficultés économiques La situation économique, qui avait failli coûter sa réélection au chancelier, ne s'est guère améliorée à compter de novembre 2002.

De l'avis des experts, l'Allemagne a pâti de difficultés conjoncturelles, comme la hausse de l'euro face au dollar, tout en continuant à payer les conséquences de l'unification allemande. L'année 2002 a connu une vague de faillites sans précédent – plus de 40 000 entreprises – et la disparition de fleurons comme Philipp Holzmann (bâtiment), Fairchild Dornier (construction aéronautique), la filiale médias du groupe Kirch, Babcock Borsig (construction mécanique).

Le secteur bancaire restant très fragilisé, les grandes banques ne pouvaient plus soutenir ces entreprises qui ont annoncé de leur côté d'importants plans de restructuration pour 2003.

En décembre 2002 le taux de chômage approchait à nouveau la barre des 10 % et les prévisions pour 2003 n'étaient guère optimistes, le gouvernement envisageant une moyenne de 4,5 millions de chômeurs.

Début 2003, il ramenait aussi ses prévisions de croissance pour 2004 de 1,5 % à 0,75 %, puis à 2 %.

Toutefois, selon l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), la perspective d'augmentation du PIB allemand pour 2003 n'atteignait que 0,3 % et certains analystes laissent même craindre une récession.

La baisse consécutive des recettes fiscales et le gonflement des dépenses publiques finançant l'assurance chômage ont contribué à engendrer un déficit de près de 8 % du PIB en 2002.

Cette forte tension sur les finances des collectivités publiques rendait impossible le respect des critères du Pacte de stabilité et de croissance et exposait le pays aux réprimandes de Bruxelles.

Dans ce contexte, le gouvernement a lancé un important programme, l'agenda 2010.

Il comprend notamment un plan d'aide pouvant engendrer 15.... »

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