Analyse du sujet et problématisation : Ce sujet est centré autour d’un genre littéraire : le roman. Il met en...
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Analyse du sujet et problématisation :
Ce sujet est centré autour d’un genre littéraire : le roman.
Il met en jeu de façon
implicite la distinction grossière entre les romans dits « réalistes », calqués sur le réel
dont ils cherchent à mettre en relief les mécanismes et les romans « fantastiques »,
désancrés de la réalité, transportant le lecteur dans un monde imaginaire.
L’expression « détournent de la réalité » fait référence à une conception du
genre romanesque comme divertissement ( du latin divertire : se séparer de, signifiant
d’après le Trésor de la langue française « détourner l'attention ou l'activité de quelqu'un
sur un autre objet, une nouvelle occupation »).
Le roman peut ainsi séparer l’homme du
monde réel, le désancrer de son quotidien en favorisant le dépaysement, l’imaginaire et
le jeu.
Par « comprendre les choses de la vie », on entendra une fonction éducative des
œuvres romanesques qui dispensent de façon plus ou moins consciente une véritable
instruction et qui mettent parfois à nu les mécanismes et les travers souvent invisible de
la vie réelle dans le but de faire émerger chez le lecteur une véritable prise de
conscience.
Problématique : La fonction du genre romanesque est-elle de faire
oublier la vie réelle ou de l’expliquer ?
I)
La fonction divertissante du roman
Le caractère divertissant des œuvres romanesques apparaît comme essentiel d’autant
plus qu’il a contribué à l’essor, au succès et à la popularité du genre romanesque) à
partir du XVIe siècle.
Le roman apparaît comme le genre littéraire du plaisir, favorisant
sans difficulté l’évasion.
1)
Un voyage imaginaire
Le divertissement qu’offrent les œuvres romanesques tient au plaisir de l’abandon
dans un voyage imaginaire auquel elles convient.
Les romans issus de l’imagination d’un
auteur que sont les fictions à tendance fantastique ou merveilleuse permettent au lecteur
de s’évader de son quotidien réel pour pénétrer dans un monde inconnu.
Ce monde
imaginaire peut avoir les vertus du rêve (cf.
Les romans de Jules Vernes ) ou du cauchemar,
ressentir de la « fausse » peur étant un plaisir partagé par de nombreux lecteurs ( cf.
Frankenstein de Marie Schelley).
Ce qui intéresse le lecteur dans ce type de littérature,
c’est, en définitive le mystère qui l’entoure.
Dans tous les cas ces romans fondés sur
l’imaginaire font oublier au lecteur son quotidien banal et ennuyeux pour le plonger dans
un monde où les codes (moraux, politiques, sociaux, intellectuels…) régissant
habituellement l’existence ont changé.
Ex :Essor de la littérature pastorale au XVIe et XVIIe siècles, les écrivains se
laissant de plus en plus séduire par la simplicité saine de la vie du berger, loin des
rivalités et ennuis de la Cour : cf.
L’Arcadia de Sir Philip Sidney ou l’Astrée d’Honoré
d’Urfé
2)
Le plaisir irréel de l’identification
Le genre romanesque est divertissant et détourne facilement de la vie réelle en
favorisant l’identification du lecteur aux personnages.
Le lecteur ( qui est ici un lecteurlisant « piégé » par l'illusion référentielle pour reprendre la classification de Picard dans
La lecture comme jeu) vit par procuration les aventures du héros romanesque auquel il
s’identifie.
Il vit, le temps de la lecture, une autre vie, loin de la réalité, au sein de
l’univers romanesque.
Cette posture de lecture c’est celle du petit Marcel dans La Recherche du temps perdu
(Proust), à qui sa mère raconte François Le Champi, roman qu’il ne comprend pas
totalement (d’autant plus que sa mère censure certain passage) mais qui prend pour lui
une aura mystérieuse délicieuse
II)
La fonction éducative et explicative du roman
1)
Une éducation historique et sociale
Les œuvres romanesques cherchent cependant souvent à témoigner d’une époque
et d’une société en recherchant un « effet de réel » pour reprendre l’expression de Barthes.
Les romans à tendance réaliste se présentent ainsi comme des reflets directs d’une réalité
sociale ou historique et proposent souvent une étude des mécanismes d’une société.
Ils
ont donc une fin analytique et en cela présentent un intérêt non négligeable pour le lecteur
en lui permettant de mieux comprendre son époque, ou une époque passée.
Ces types de
romans ont donc une valeur pédagogique indéniable et se caractérisent par leur grande
densité cognitive.
À l'étape d'écriture préexiste une étape d'information rigoureuse (la fiche
d'information auctorale est caractéristique du genre) Le roman réaliste sonde à la faveur
d'une intrigue l'Histoire contemporaine .
Ex :
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Balzac et son ambition dans la Comédie Humaine : « faire
concurrence à l’état civil ».
Balzac, Les Chouans, roman historique restituant l’esprit d’une
époque, celle de la Révolution française : Balzac a consulté des ouvrages
historiques, ce qui prouve qu’il se documente de façon savante :La
Guerre des Vendéens et des Chouans, par Jean-Julien Savary ; L’Histoire
de la révolution, par Minniet ; H istoire de la....
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