Analyse du sujet et problématisation : Le sujet interroge sur l’utopie, représentation littéraire d'une réalité idéale et sans défaut. Ce...
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Analyse du sujet et problématisation :
Le sujet interroge sur l’utopie, représentation littéraire d'une réalité idéale et sans
défaut.
Ce terme vient du néologisme utopia forgé par Thomas More en 1516 pour
désigner la société idéale qu’il décrit dans son œuvre du même nom : il signifie, si on se
réfère à une étymologie approximative : "sans lieu", "qui ne se trouve nulle part".
L’utopie est considérée comme un genre littéraire s’apparentant au récit de
voyage mais ayant pour cadre des sociétés imaginaires.
Interroger les fonctions de l’utopie, c’est interroger son utilité ou sur son intérêt
personnel ou collectif ( social).
Le terme de limites désigne sinon les échecs de l’utopie, du moins ses faiblesses.
Problématique : Quelle utilité et quel intérêt l’utopie a-t-elle ? Tient-elle
toujours ses promesses ?
I)
L’utopie a différents intérêts et utilité
1)
Description d’une société idéale
L’utopie décrit un monde imaginaire, monde idéal qui est source non seulement
d’évasion mais aussi de rêve pour le lecteur.
Cf.
étymologie du terme inventé par More :
« un lieu de nulle part ».
La société utopique est une société harmonieuse.
a)
un lieu harmonieux
Une conception architecturale des cités utopiques témoignant d’une aspiration à
nier et abolir le temps + un ordre immuable.
Le lieu est souvent un lieu sinon fortifié, du
moins protégé.
Ex : Le lieu insulaire (Ile de Thomas More dans Utopia ; île de L’île aux esclaves
de Marivaux).
b)
Une vie sociale harmonieuse
L’utopie décrit souvent une société communautaire caractérisée par l’absence de
troubles.
Cf.
quelques traits communs de la vie sociale propre à toute utopie :
communauté des biens meubles et immeubles
réglementation du mariage
prise en commun des repas
uniformisation de l'habillement
prise en charge ou expulsion des malades, anciens ou fous
éducation commune des enfants
journée de travail réduite
Ex : Abbaye de Thélème de Rabelais : Sans gouvernement les thélémites agissent
donc "selon leur bon vouloir" avec pour devise " fais ce que voudras".
Dans le journée,
chacun fait donc ce qu'il lui plaît, travaille si ça lui chante et sinon, se repose, boit,
s'amuse…Les horloges ont été supprimées, ce qui évite toute notion du temps qui passe.
On se réveille à son gré, on mange quand on a faim.
L'agitation, la violence, les querelles
sont bannies.
Des domestiques et des artisans sont installés à l'extérieur de l'abbaye et
sont chargés des travaux pénibles.
2)
Critique de la société ambiante
Le pendant de ce monde idéal que décrit l’utopie, est, à rebours, la critique de la
société ambiante.
L’utopie a une fonction subversive, elle s’inscrit dans le genre plus
général de l’apologue, genre souvent utilisé pour dénoncer habilement les travers d’une
société.
Ex : L’île au esclaves de Marivaux : critique de la société inégalitaire du XVIIe
siècle.
II)
Mais elle a aussi ses limites
1)
encore irréalisée voir irréalisable
L’utopie n’est qu’un beau rêve qui reste dans le domaine de l’imaginaire et non de
la réalité.
Son action réelle semble ainsi très limitée.
Ex : Le pays d’Eldorado dans Candide, s’apparente bien à un mirage ( étudier
notamment le langage hyperbolique utilisé par Voltaire pour présenter ce pays, langage
qui montre son aspect purement imaginaire et l’impossibilité de son actualisation dans la
réalité).
2)
les contre-utopies
Les contre-utopies récupèrent fidèlement le schéma général, les thèmes et les
lieux communs, pour démontrer que chacun des bienfaits de l’utopie finit par se
retourner contre son bénéficiaire, par menacer ce qui constitue proprement son
humanité.
Par le biais de la caricature, elles démasquent le double jeu de l’utopie, les
cauchemars dissimulés sous les merveilles promises.
Ex : Fahrenheit 451 de R.
Bradbury : description d’une société apocalyptique :
-
une société déshumanisée puisque de nombreuses valeurs
humaines....
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