André Malraux 1901-1976 ou l'A venture humaine De la race des seigneurs Dans ses livres de Mémoires, André Malraux n'a...
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André Malraux
1901-1976
ou l'A venture humaine
De la race des seigneurs
Dans ses livres de Mémoires, André Malraux n'a voulu
retenir de sa vie que les temps forts, ceux qui appartiennent à !'Histoire.
Il compte bien des détracteurs : on l'a
accusé d'opportunisme; on a pastiché son style et son
éloquence.
Mais on ne saurait contester que, plus qu'un
homme politique, plus qu'un grand écrivain, il est l'une des
intelligences les plus lucides du XX• siècle.
Il suit les méandres de son temps, se trouvant
toujours là où la condition de l'homme est en péril.
Epris
d'absolu, angoissé par la mort, sensible aux menaces de
l'intolérance et de la tyrannie, il se lance dans l'action.
Il
ressemble à un héros de ses propres livres car, l'homme
qu'il est, l'homme qu'il peint, « n'est enfin plus cette
créature déchue, veule et résignée dont nous voyons
l'abjection complaisamment étalée dans nombre d'œuvres
d'hier et d'aujourd'hui' ...
L'expérience de l'Asie
Au terme de ses études, André Malraux est envoyé au
Haut-Laos en mission archéologique.
Il séjourne en Asie
de 1923 à 1928 et, dans ces années troublées qui
préludent à la proclamation de la république chinoise de
Mao Tsé-toung (1931 ), y reçoit sa formation politique en
même temps qu'il s'initie à l'art oriental.
Au retour, il livre ses réflexions parallèles sur l'homme
blanc, qui rêve de gloire et d'action, et sur l'homme jaune,
1.
André Gide, « André Malraux, /'Aventure humaine» (article
datant de 1945 dans Terre des Hommes).
qui aspire à la sérénité, dans la Tentation de l'Occident.
Mais c'est surtout dans un groupe de trois romans qu'il tire
les leçons de son expérience asiatique : les Conquérants
(1928), la Voie royale (1930), la Condition humaine (1933).
L'un des livres clés de notre temps, la Condition
humaine, dont l'action se déroule en Chine en 1927,
montre l'angoisse d'un jeune révolutionnaire eurasien,
Kyo, partagé entre deux idéologies.
L'une, occidentale, le
pousse à se battre avec la réalité; l'autre, orientale,
l'engage à se fondre dans l'univers.
Engagé dans une
action révolutionnaire au service de la collectivité, il ne
peut la sacrifier au bénéfice de ses aspirations personnelles.
Il accepte de faire don de sa vie pour les autres.
Et il
découvre à l'instant du sacrifice suprême que mourir peut
être « un acte exalté, la suprême expression d'une vie à
quoi cette mort ressemblait tant...».
Contre le fascisme
Jusqu'à la deuxième guerre, Malraux déploie une activité
intense contre tous les fascismes.
Tel est le sens de son
adhésion temporaire au communisme.
Il séjourne avec sa femme Clara en Union Soviétique.
Il se rend avec Gide à Berlin pour défendre des accusés
communistes impliqués dans l'incendie du Reichstag....
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