Angola 1997-1998 La déclaration par l'Unita (Union pour l'indépendance totale de l'Angola, mouvement en conflit armé contre le régime depuis...
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Angola 1997-1998
La déclaration par l'Unita (Union pour l'indépendance totale de l'Angola,
mouvement en conflit armé contre le régime depuis l'indépendance du pays) de sa
démilitarisation, et, en avril 1997, la formation d'un gouvernement dit d'unité
et de réconciliation nationale, censées ouvrir la dernière phase - politique du processus de paix signé à Lusaka en novembre 1994 par le gouvernement du MPLA
(Mouvement populaire de libération de l'Angola, ancien parti unique) et le
mouvement de Jonas Savimbi, n'ont pas permis la pacification du pays.
Alors que
l'Unita, restée interdite d'activité politique, avait conservé des forces
armées, continuait à recevoir des armements, et posait des conditions au
rétablissement de l'administration dans les zones qu'elle contrôlait, le
gouvernement (ou plutôt le centre réel du pouvoir : Présidence et État-Major)
s'engageait dans des interventions chez ses voisins : après l'aide apportée au
renversement du président Mobutu dans l'ex-Zaïre, en mai 1997, et alors qu'à
Brazzaville (Congo) l'issue de la guerre civile était incertaine, les Forces
armées angolaises (FAA) intervenaient en octobre, et cette fois décisivement,
pour assurer la victoire de Denis Sassou Nguesso contre le président Pascal
Lissouba qui avait permis tant à l'Unita qu'aux divers fronts de libération de
l'enclave de Cabinda (FLEC) d'utiliser le territoire congolais.
Cette
intervention massive, lancée comme la précédente au Zaïre essentiellement pour
des objectifs intérieurs - porter un coup à ses oppositions armées et s'assurer
des voisins sûrs -, violait le droit international et le protocole de Lusaka,
sans toutefois susciter de la part des grandes puissances, et notamment de la
troika (États-Unis, Portugal, Russie), chargée avec l'ONU du processus de paix
angolais, plus que des condamnations verbales.
La communauté internationale
était lassée, en effet, des manœuvres dilatoires de l'Unita et la poursuite de
la guerre au Congo risquait de menacer les intérêts pétroliers congolais et
angolais des États-Unis et de la France, alors même que de nouvelles et très
importantes découvertes pétrolières renforçaient encore la position
internationale de Luanda.
Au lendemain de cette intervention (fin octobre 1997),
le Conseil de sécurité votait d'ailleurs des sanctions contre l'Unita.
Sous cette double contrainte et alors que la communauté internationale faisait
aussi pression sur le gouvernement pour qu'il ne déclenche pas d'offensive
militaire contre le mouvement de Jonas Savimbi, ce dernier faisait enregistrer
et démobiliser quelque 8 000 militaires jusque-là soustraits au processus de
paix et cédait pas à pas la grande majorité des territoires sous son contrôle.
Une nouvelle déclaration de démilitarisation était faite en mars 1998, suivie de
la promulgation du statut de " chef du principal parti d'opposition " à J.
Savimbi, de la légalisation politique de l'Unita et de la venue d'une partie de
sa direction à Luanda.
En mai 1998 cependant, les deux principales bases du
mouvement (Bailundu et Andulo) n'étaient toujours pas repassées....
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