Angola 2000-2001 Guerre et verrouillage politique Malgré ses importantes victoires de l'automne 1999, le gouvernement n'a pu réaliser ses objectifs...
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Angola 2000-2001
Guerre et verrouillage politique
Malgré ses importantes victoires de l'automne 1999, le gouvernement n'a pu
réaliser ses objectifs militaires : il n'est parvenu ni à capturer Jonas
Savimbi, leader historique de l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance
totale de l'Angola), ni à empêcher la réorganisation du mouvement de ce dernier
en force de guérilla et à contenir celle-ci hors des zones "utiles".
En 2000 et
jusqu'au printemps 2001, l'UNITA a attaqué des objectifs dans des zones
considérées comme sûres, tout en poursuivant un ensemble d'actions entretenant
l'insécurité sur presque tout le territoire.
Entre ces attaques et les
offensives de "nettoyage" menées par les Forces armées angolaises (FAA), les
populations, soumises aux pillages, à la conscription forcée, parfois à la
terreur, ont continué à fuir, en recherche de sécurité, vers des zones
gouvernementales ou des pays voisins.
On estimait à près de 3 millions (un quart
de la population) le nombre des déplacés intérieurs.
Dans les villes et
campagnes que le gouvernement contrôlait, la misère populaire n'a guère été
entamée par les quelques gestes concédés par les autorités sous pression
internationale.
À Cabinda, deux factions du FLEC (Front de libération de
l'enclave de Cabinda) ont pris des Portugais en otages en mai 2000 et en mars
2001, attirant l'attention sur une question occultée, la revendication
d'autonomie ou d'indépendance relayée jusqu'au sommet de la hiérarchie
catholique.
L'armée angolaise est restée présente au Congo (-Brazza) pour
soutenir le régime de Denis Sassou Nguesso, et le contingent des FAA au Congo
(-Kinshasa) a été renforcé après l'assassinat du président Laurent-Désiré
Kabila, l'Angola n'entendant pas, après la reprise du processus de paix dans ce
pays (début 2001), se retirer avant le "moment opportun".
La stratégie du gouvernement n'a pas été modifiée : refus de tout référendum à
Cabinda et de toute négociation avec l'UNITA de J.
Savimbi, au profit d'un
règlement militaire de ces problèmes.
La forme s'en est cependant infléchie avec
des initiatives manifestant sa clémence (amnistie en novembre 2000), sa volonté
de réconciliation (création d'un fonds pour la réinsertion des anciens de
l'UNITA), et avec des avancées dans la normalisation économique (accord avec le
FMI en mars 2000) et politique (atténuation de la répression contre les
journalistes, retrait du projet de loi répressif sur la presse, autorisation de
débattre à l'Assemblée de la présence angolaise dans les Congos et des solutions
possibles au conflit).
Cet assouplissement relatif répondait au très fort développement des critiques
et de l'opposition au régime : le mouvement pour la paix qui s'était rassemblé
en 2000 s'est encore consolidé en mars 2001 avec la tenue d'un Forum réunissant
nombre de personnalités politiques, civiles et religieuses et exigeant une
solution politique au conflit.....
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