Angola 2002-2003 À la recherche d'une nouvelle respectabilité Avec la signature, le 4 avril 2002, du Mémorandum d'accord entre l'armée...
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Angola 2002-2003
À la recherche d'une nouvelle respectabilité
Avec la signature, le 4 avril 2002, du Mémorandum d'accord entre l'armée
gouvernementale et la rébellion de l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance
totale de l'Angola), dont le chef Jonas Savimbi avait été tué par les Forces
armées angolaises (FAA) le 22 février 2002, l'Angola a clos le cycle de guerre
ouvert dès avant son indépendance en 1975.
85 000 soldats de l'UNITA ont été
démilitarisés et cantonnés (400 000 personnes, avec leurs familles) en un temps
record, 5 000 étant intégrés aux FAA.
Le volet politique – réduit à l'accès de
l'UNITA aux postes gouvernementaux prévu par le protocole de Lusaka en 1994 – a
été mené en 2002 sous l'égide d'une commission présidée par l'ONU, une nouvelle
mission, la MINUA (Mission des Nations unies en Angola, août 2002-février 2003),
étant censée achever le «processus de paix».
En fait, le rôle de l'ONU fut
symbolique : sur la base de sa victoire militaire et avec l'accord d'une
direction de la guérilla très affaiblie, le gouvernement du MPLA (Mouvement
populaire de libération de l'Angola) a pu mener ce processus sans renégociation,
le déclarant achevé en novembre, ce qui permit la levée des sanctions
internationales contre l'UNITA.
La réintégration sociale et économique des
anciens rebelles, cruciale mais qui restait à mettre en œuvre, fut remise à un
«mécanisme» bilatéral gouvernement-UNITA à définir…
Organisation tardive de l'aide humanitaire
Préoccupé surtout par le désarmement de la rébellion et le maintien de son
pouvoir et désireux de se soustraire aux contraintes de l'ONU, le gouvernement
recherchait en revanche – en dépit des énormes détournements opérés au sommet de
l'État (près d'un milliard de dollars absent des comptes) – le soutien financier
de la communauté internationale.
Une crise humanitaire très grave en a résulté
dans les cantonnements et des régions restées inaccessibles, l'aide n'étant
vraiment organisée qu'en juin.
La question humanitaire se posait encore au printemps 2003, du fait de
l'énormité de la tâche – 4 millions d'Angolais étaient déplacés en avril 2002
(un tiers de la population) et 450 000 réfugiés dans les pays voisins – et de
l'insuffisance de l'effort : 1,7 million sont rentrés chez eux, mais pour la
plupart spontanément et sans conditions minimales.
C'est aussi sans préparer
leur réinstallation avec les organisations internationales que le gouvernement a
voulu «disperser» les gens de l'UNITA : des dizaines de milliers se trouvaient
encore dans des camps de transit, souvent démunis de tout, tandis que 300 000
personnes étaient encore inaccessibles aux secours.
Si l'aide humanitaire a été importante en 2002, la conférence des donateurs
demandée par le gouvernement....
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