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ANTIQUES Au masculin pluriel, le mot «antiques,, désigne l'ensemble des proc/uctions artistiques des anciens. Ainsi, le Dictionnaire des Antiquités grecques...

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« ANTIQUES Au masculin pluriel, le mot «antiques,, désigne l'ensemble des proc/uctions artistiques des anciens.

Ainsi, le Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, de Daremberg et Saglio, est illustré de « 3 000 figures d'après l'antique dessinées par P.

Sellier et gravées par M.

Rapine».

Antique, nom féminin, désigne un objet d'art antique, grec ou romain (vase, statue, etc.).

Il est, du reste, souvent employé au pluriel: Montherlant, qui possédait des antiques, a évoqué, entre autres, une figurine grecque en marbre, représentant Eros avec des ailes, qui faisait partie de son décor familier. Le goût des antiques a pris naissance en Italie au XV0 siècle, et il s'est répandu en France, en Allemagne, en Angleterre.

Parallèlement, l'influence exercée par les anciens sur les artistes européens a été grande, et durable: non seulement aux XV/ 0 et XV/1° siècles, mais au XIX0 siècle où ils inspireront encore le néo-classicisme. Si ta sculpture vient immédiatement à l'esprit quand on évoque l'art des Grecs et des Latins, ceux-ci ont également produit une peinture qui fut souvent de grande qualité, et ils ont excellé dans des arts dits mineurs : le travail de l'argent, celui du bronze, ou la mosaïque... Tout art évoiue avec la société dont il est l'expression.

L'art grec est ainsi passé d'une conception collective (honorer les dieux et embellir la cité), à une conception individuelle, au IVe siècle av.

J.-C.

(décorer sa demeure, faire faire son portrait ou son buste, pratiquer, en un mot, le mécénat).

Les centres artistiques où se sont parfois développées de véritables écoles, telle l'école attique, se sont ainsi déplacés: tour à tour la Crète, patrie du sculpteur Dédale, Athènes, plus tard Alexandrie ou Rhodes ont été des foyers de rayonnement.

Et des influences, liées aux déplacements des artistes et au commerce de leurs œuvres, se sont exercées.

Ainsi, à partir de la fin du 1er siècle avant J.-C., c'est à Rome que s'exprime le plus harmonieusement l'idéal hellénique.

« La Grèce conquise a conquis son farouche vainqueur et porté les arts dans le rustique Latium», commente Horace dans ses Epîtres. D'abord influencés par les Etrusques, puis par les Grecs, à l'époque d' Auguste - en raison du goût de l'empereur et parce que de nombreux sculpteurs grecs s'étaient installés à Rome - les Romains subiront encore l'influence de l'Orient.

Mais, au long des siècles, la sculpture, parfois monumentale, comme la peinture tiendront chez eux une place qui ne sera jamais négligeable.

La culture de Rome agira, à son tour, plus profondément chez les peuples de l'Europe occidentale et en Afrique du Nord qu'en Egypte ou en Orient. La sculpture A la différence des arts de la Méditerranée préhellé;nique (Crète, Syrie, Palestine, ...

), l'art grec nous est connu parce que des textes révèlent les artistes et leur production.

Si ses caractères se sont fixés bien avant esprit anthropomorphique, goût pour l'anatomie, tentative de saisir le mouvement - c'est au ve siècle avant J .-C.

que l'art classique atteint sa plénitude.

Les centres en furent d'abord Athènes, Olympie, la Grande Grèce et la Sicile.

Phidi~s, qui commença par être peintre et à qui l'on doit l'Athéna du Parthénon, dont il dirigea les travaux, Myron (auteur du Discobole), Polyclète, ont été parmi les grands artistes du premier classicisme (450-400 avant J.-C.). Au Ive siècle, l'art est encore classique, mais aux frontons et aux frises des sanctuaires, qui s'ornaient de la représentation des mythes religieux ou des exploits des héros, se substitue de plus en plus l'expression d'un individualisme dans le choix des sujets comme dans la manière de les traiter : à la commande des princes (souvent étrangers) ou des marchands, les sculpteurs reproduisent les visages des rois, des hommes illustres, voire de simples négociants.

Un certain Lykiskos,.

marchand d'esclaves, ne trouva-t-il pas un artiste (Léocha- rès) pour fixer ses traits dans le marbre? De cette période, dominée par la personnalité de Pi:_?Xitèle, on retiendra que les artistes ont tendu à exprimer leur propre sensibilité à travers leurs modèles. On voit un signe de l'influence de la perfection grecque sur les sculpteurs romains dans les nombreuses effigies d' Auguste, qui révèlent une tendance à l'idéalisation.

Mais le naturalisme demeure, en général, un trait dominant des artistes de Rome, dont les bustes sont d;une vérité parfois saisissante. La peinture Il y a eu, bien avant l'art classique, une production importante de vases peints en Grèce.

Mais c'est surtout aux ye et Ive siècles avant J.-C.

que la mode se répand de faire peindre, à la fresque, par des artistes renommés, les murs des riches habitations.

Puis le tableau de chevalet supplante la fresque : scènes de batailles, figuration des dieux ainsi humanisés, mais aussi, comme en sculpture, portraits souvent payés fort cher, seront les thèmes d'inspiration. Durant la période de l'art hellénistique (c'est-à-dire la période de la civilisation grecque qui va de la conquête d'Alexandre à la conquête romaine), des tons nouveaux apparaissent sur la palette des artistes.

Mais aucune œuvre d' Apelle, qui fut le peintre officiel, et fameux, d'Alexandre le Grand, ne nous est parvenue. Probablement inspirée à l'origine par la peinture funéraire des Etrusques, la peinture romaine nous est mieux connue: à Pompéi, à Herculanum, mais aussi à Rome ou à Ostie, les anciens aimaient orner leurs murs d'un décor peint mêlé de motifs en stuc.

Les sujets étaient empruntés à l'histoire, à la vie quotidienne ou à la mythologie.

Les tableaux de chevalet étaient également à l'honneur et, du ne siècle avant J.-C.

jusqu'à la fin du règne de Néron, les historiens de l'art distinguent, par ordre chronologique, quatre styles: premier style, second style, etc.

La villa des Mystères, à Pom- péi, appartient, par exemple, au second style (Ier siècle avant J.-C.). Quelques arts mineurs La sculpture, comme la peinture.... »

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