Apologue : court récit qui illustre une morale, un enseignement. Marie vivait à la campagne avec ses parents et ses...
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«
Apologue : court récit qui illustre une morale, un enseignement.
Marie vivait à la campagne avec ses parents et ses deux frères.
Un jour, elle
accompagna sa maman à Paris afin de choisir du papier pour la cuisine qui allait être
refaite.
Elle partirent un matin, prirent le train et arrivèrent dans la capitale.
Marie fut très impressionnée par le monde dans les rues, le monde dans le métro
et le monde dans les magasins.
« Comment se fait-il qu’autant de personnes soient au
même endroit que moi, au même moment ? » se demandait-elle.
Sa maman marchant
vite, Marie la suivait, courant presque et la tenant par la main, de peur de la perdre.
Elles
parcoururent la rue très passante de Rivoli et entrèrent dans le BHV.
Ce grand magasin ne
ressemblait pas du tout à qu’avait imaginé la petite fille… On lui avait dit que BHV voulait
dire « Bazar de l’Hôtel de Ville » et elle s’était figurée que toutes les marchandises seraient
sur des étalages, un peu comme dans Aladin (puisque la savante enfant avait appris que
bazar était un mot arabe).
En fait, il s’agissait d’un très grand bâtiment (solide, en pierre,
et non en toile !), immense, avec même un restaurant au cinquième étage, d’où tout en
déjeunant on pouvait voir les toits de Paris.
Après avoir parcouru tous les rayons et avoir
choisi le papier (un joli papier jaune pâle avec des poules dessus et une frise qui
représentait des coqs), Marie prit les escalators et accompagna sa maman au sous-sol afin
d’acheter des clous et des vis dans le très grand espace réservé au bricolage.
À seize
heures, nos deux provinciales avaient rempli leurs missions mais n’avaient plus de jambes.
La maman proposa à sa fille de prendre un diabolo menthe bien mérité dans le petit bistrot
situé au sous-sol du BHV, le Bricolo-café.
Marie accepta, enchantée de pouvoir se
désaltérer et surtout de pouvoir s’assoire.
Un jeune serveur qui était en train de parce qu’il
n’y avait pas de client, releva la tête à leur arrivée, les salua et prit leur commande.
Cinq
minutes plus tard, il apportait les deux verres de diabolo, avec une paille pour Marie.
− « Merci Monsieur, dit la petit fille.
Qu’est-ce que vous lisiez lorsque maman et
moi sommes arrivées ?
− Je lisais un livre de mathématique, répondit le jeune homme.
− Vous êtes puni ?
− Non, pourquoi ?
− Mais parce que c’est une punition de lire un livre de maths.
Ce n’est pas drôle,
cela ne raconte pas d’histoire et en plus, il y a toujours des exercices à faire…
− Mais ce n’est pas une punition, les mathématiques.
J’adore cela, moi ! s’exclama
le serveur enthousiaste.
J’aime tant cette matière que je l’étudie à l’université.
C’est
passionnant, tu sais, jeune fille.
− Je ne suis pas une jeune fille, je suis une petite fille.
J’ai huit ans et moi, je sais
que les maths, ce n’est pas drôle.
C’est nul !
− Marie, sois polie, s’il te plait, interrompit la maman.
− Mais maman, c’est vrai que c’est nul le calcul.
Je n’y arrive pas et à cause de cela,
j’ai des mauvaises notes.
Et puis, ça ne sert à rien.
Quand je serai grande, cela ne me
servira à rien de savoir que 7 fois 7 égalent 55.
− Pardon ? demanda la mère.
Qu’as-tu dit brillante petite fille ? 7 fois 7 égalent
55 ?
− Ou 56, ou 54, je ne me rappelle plus, dit en bougonnant Marie.
− Je crois que cela fait 49, avança le serveur.
− Marie, rassure-moi, tu sais combien font 4 fois 4 au moins ?
− 12, répliqua la petite.
− Tu te fiches de moi ? gronda la maman.
Tu m’avais dit que tu avais appris tes
tables la semaine dernière…
− Je les ai appris…
− Appriseeeesss, corrigea la maman, de plus en plus fâchée.
Tu appelles cela appris
toi ?
− Mais maman, cela ne sert à rien.
Quand je serai au CM2, on n’en reparlera plus
jamais des tables de multiplication…
− Il me semble que les mathématiques sont essentielles.
Elles servent à tout.
Un
ordinateur marche grâce à des calculs…
− Je me fiche de savoir comment on fabrique les ordinateurs, moi.
Je veux juste
qu’ils marchent, répliqua l’incorrigible fillette au serveur.
− Tu peux n’en avoir que faire en effet, mais sache au moins que cela sert.
− Et n’oublie pas non plus qu’à 8 ans, on ne demande pas à une écolière si elle
aime ou pas les....
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