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Après l'assassinat, le 23 octobre 1993, du président Melchior Ndadaye, premier président (issu de l'ethnie hutu) arrivé au pouvoir par...

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« Après l'assassinat, le 23 octobre 1993, du président Melchior Ndadaye, premier président (issu de l'ethnie hutu) arrivé au pouvoir par des voies démocratiques depuis l'indépendance, ce qui a été appelé ensuite le "putsch rampant" de l'opposition tutsi a abouti à un coup d'État militaire le 25 juillet 1996.

L'ancien président, le major Pierre Buyoya, qui avait incarné la période dite de transition démocratique ayant débouché sur les élections de juin 1993, s'est emparé du pouvoir, devançant in extremis son propre prédécesseur, le colonel Jean-Baptiste Bagaza, soutenu par les éléments les plus radicaux de l'opposition tutsi.

P.

Buyoya a mis en avant sa réputation de démocrate pour apaiser la désapprobation (modérée) de la communauté internationale.

La réaction des pays de la sous-région a, en revanche, été très hostile, principalement celle de la Tanzanie.

Voté le 31 juillet 1996 avec l'appui de l'OUA (Organisation de l'unité africaine), un embargo total a été adopté le 9 août par tous les pays riverains.

Le nouveau gouvernement a partiellement cédé aux exigences de l'OUA en rétablissant, le 12 septembre 1996, l'Assemblée nationale et les partis, mais il s'est refusé à ouvrir des négociations avec les représentants du pouvoir évincés.

Il a, par ailleurs, décidé d'assumer les conséquences de l'embargo en s'appuyant sur le sentiment national. A partir du mois de septembre, après avoir réorganisé l'encadrement des forces armées et rajeuni les troupes, il s'est engagé dans une stratégie de guerre totale contre les diverses forces de la rébellion armée.

Il a repris le contrôle militaire de toutes les régions en recourant au regroupement forcé des paysans (plus de 500 000 personnes en mai 1997) dans des camps sous contrôle militaire où les conditions alimentaires et sanitaires étaient extrêmement dures.

A l'extérieur, le nouveau pouvoir s'est associé à l'offensive ougando-rwandaise engagée en octobre 1996 au Zaïre pour "nettoyer" les bases de sa propre rébellion hutu installées au Kivu et dont les forces rescapées se sont réfugiées en Tanzanie début février 1997.

Cette politique devait lui permettre de ressouder son camp et de neutraliser ses propres opposants avec la mise en résidence surveillée de J.-B.

Bagaza le 7 février 1997. A la mi-1997, le principal acquis de cette politique résidait pour le pouvoir dans sa propre survie démontrant l'inanité des pressions extérieures.

Sur le plan économique, la situation déjà dégradée par plusieurs années de guerre civile est devenue très critique, même si la porosité des frontières et les filières informelles permettaient.... »

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