Arabie saoudite 1998-1999 Renforcement de l'autorité du prince héritier Abdallah En dépit de la crise économique et de la tension...
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Arabie saoudite 1998-1999
Renforcement de l'autorité du prince héritier Abdallah
En dépit de la crise économique et de la tension avec l'Irak, le royaume a célébré, fin janvier 1999, le
centième anniversaire de sa fondation selon le calendrier hégirien, avec un faste qui a déplu aux
religieux.
Le roi Fahd a subi plusieurs interventions chirurgicales d'urgence en 1998 et 1999.
Très diminué, il a été
maintenu sur le trône par l'absence de consensus, au sein de la famille royale, sur l'opportunité de
procéder à un transfert de pouvoir.
Le prince héritier Abdallah a néanmoins renforcé son autorité à
l'intérieur du pays, en imposant des mesures d'austérité.
Il s'est aussi donné une stature internationale en
effectuant, à l'automne 1998 et au printemps 1999, plusieurs tournées à l'étranger.
Lors de ces visites, il
a invité les grandes puissances occidentales à instaurer avec son pays un "partenariat économique
stratégique" et les États du Maghreb et du Machrek à "reconstruire la Maison arabe".
La baisse du prix du pétrole (trois quarts des revenus du pays) a contraint le royaume à emprunter 5
milliards de dollars aux Émirats arabes unis et à adopter, en juillet 1998, des mesures d'économie:
suspension des projets non engagés, renégociation des contrats, diminution des achats, gel des
nominations dans la fonction publique...
Ces dispositions n'ont pas empêché un déficit budgétaire trois
fois plus élevé que prévu (12,3 milliards de dollars) et des manœuvres spéculatives contre le riyal qui a
cependant résisté.
Établi sur la base d'un baril à 12 dollars, le budget 1999 a conjugué restriction des
dépenses et réformes économiques, mais n'a pas instauré l'impôt sur le revenu réclamé de longue date
par le FMI.
Pour faire remonter les cours, Riyad a pressé ses partenaires de l'OPEP (Organisation des
pays exportateurs de pétrole) de respecter les quotas, plusieurs fois revus à la baisse.
En mars 1999, il a
restreint sa production à 7,5 millions de barils par jour, pour la première fois depuis la guerre du Golfe de
1991.
Avec les problèmes économiques, la question irakienne est demeurée au centre des....
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