Argentine 1997-1998 L'hégémonie péroniste en question L'année 1997 a été celle du coup d'arrêt à l'hégémonie politique du péronisme. L'Alliance...
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Argentine 1997-1998
L'hégémonie péroniste en question
L'année 1997 a été celle du coup d'arrêt à l'hégémonie politique du péronisme.
L'Alliance pour le travail,
la justice et l'éducation, créée le 3 août 1997 par l'Union civique radicale (UCR) et le Frepaso (Front pour
un pays solidaire, centre gauche) à l'occasion des élections du 26 octobre à la Chambre des députés
(renouvellement pour moitié), a obtenu 105 sièges sur 257, privant le Parti justicialiste (PJ, péroniste) de
la majorité absolue.
La victoire de Graciela Fernández Meijide, tête de liste de l'Alliance dans la province
de Buenos Aires, de très loin la plus peuplée du pays et bastion péroniste, a sérieusement affaibli le
gouverneur Eduardo Duhaide, vice-président lors du premier mandat du chef de l'État Carlos Menem.
La rivalité des deux hommes pour la candidature à la présidentielle de 1999 s'est accentuée en 1998.
Réélu le 14 mai 1995 grâce à la réforme constitutionnelle de 1994, C.
Menem entendait briguer un
nouveau mandat.
Son projet de " ré-réélection " exigeait le soutien unanime du PJ et des acrobaties de la
part de la Cour suprême, non sans risque pour les institutions.
Après l'échec du congrès national du PJ, le
président a préféré renoncer, le 21 juillet 1998, à se représenter pour éviter la scission des péronistes.
Cette volte-face n'a pas manqué de relancer la course à la primaire du 11 avril 1999 entre opposants
déclarés dauphins autoproclamés et outsiders hésitants.
De son côté, l'Alliance prévoyait une primaire le 29 novembre 1998 entre le radical Fernando de la Rúa,
chef du gouvernement de la capitale fédérale, et G.
Fernández Meijide, député du Frepaso pour la
province de Buenos Aires.
Les assurances données quant au maintien du " modèle " visaient à
tranquilliser des milieux économiques assez sceptiques et à attirer les suffrages de la classe moyenne
favorable aux réformes structurelles engagées depuis 1991.
Inquiétudes économiques
En 1997, la croissance est repartie, s'établissant à 8,4 % dans un contexte de stabilité des prix.
Les effets
de la crise asiatique sur le marché boursier, sensibles fin 1997 et accentués par les difficultés du Brésil,
premier partenaire commercial, étaient liés à la baisse du prix des matières premières exportées.
Le
déficit commercial (5,3 milliards de dollars) a été creusé par les importations de biens d'équipement,
tirées par la forte croissance de la production industrielle (9 %), notamment automobile.
Le chômage est
tombé à 15 %, mais les emplois créés correspondaient à des contrats à durée déterminée.
L'objectif de déficit public fixé avec le FMI (1,3 % du PIB) a pu être atteint, mais le déficit de la balance
courante n'était plus couvert qu'à 63 % par les capitaux correspondant aux investissements directs des
sociétés étrangères, et la dette extérieure s'est alourdie (110 milliards de dollars fin 1997).
Au premier
semestre 1998, le dynamisme des investissements et de la production n'a pas amené de baisse sensible
du chômage (13,7 %) ni de meilleures rentrées fiscales, étant donné la persistance d'une fraude massive.
Aux inquiétudes liées à la baisse des exportations vers le Mercosur (Marché commun....
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