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Argentine 1998-1999 Inquiétudes économiques L'activité politique s'est focalisée dès 1998 sur la préparation des élections générales fixées au 24 octobre...

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« Argentine 1998-1999 Inquiétudes économiques L'activité politique s'est focalisée dès 1998 sur la préparation des élections générales fixées au 24 octobre 1999.

L'Alliance pour le travail, la justice et l'éducation, formée à l'occasion des législatives d'octobre 1997 par les deux principaux partis d'opposition, l'Union civique radicale (UCR) et le Frepaso (Front pour un pays solidaire), a tenu ses primaires le 28 novembre 1998, afin d'atténuer en son sein les rivalités entre la composante de gauche et un parti traditionnellement situé au centre.

Le radical Fernando de la Rúa, maire de la capitale, a été choisi comme candidat à la Présidence, avec pour colistier Carlos "Chacho" Alvarez du Frepaso.

Il l'a nettement emporté sur Graciela Fernández Meijide, députée fédérale Frepaso de la province de Buenos Aires, qui a préféré briguer le gouvernorat de ce bastion du péronisme. Au sein du Parti justicialiste (PJ, péroniste), la succession présidentielle donnait lieu à une lutte féroce. Carlos Menem, président depuis 1989 et réélu en 1995, a tenté d'obtenir une nouvelle investiture contre son rival Eduardo Duhalde, gouverneur de la province de Buenos Aires.

Après avoir fait alterner déclarations de retrait de sa candidature et manœuvres pour obtenir le soutien du PJ à son projet de "réréélection", il a finalement choisi de s'assurer le contrôle du parti, que la Cour suprême lui a accordé jusqu'à la fin 2002.

Il s'est incliné devant les parlementaires et la justice électorale, par absence de soutien véritable des gouverneurs péronistes, et surtout en raison de la nette victoire le 9 mai 1999 du courant Duhalde aux primaires du PJ dans la province de Buenos Aires, où le vice-président Carlos Ruckauf a été désigné comme candidat au gouvernorat.

Le 17 juin suivant, le PJ proclamait donc E. Duhalde et Ramón Ortega uniques candidats du PJ à la Présidence et à la Vice-présidence, rendant caduques les primaires du 4 juillet dans le reste du pays. Si les élections de gouverneurs qui avaient déjà eu lieu ont donné des résultats variés pour le péronisme, l'image de fermeté du gouvernement Menem face aux crises a permis au PJ de voir sa cote remonter au niveau de celle de l'Alliance.

E.

Duhalde a su centrer sa campagne sur les questions économiques et sociales, en souffrance après les réformes structurelles de l'ère Menem, alors que l'Alliance tardait à proposer un programme se démarquant du sien sur l'emploi, l'éducation et la sécurité, principales préoccupations des Argentins. Le sang-froid des autorités à partir du déclenchement de la crise russe n'est pas parvenu à atténuer l'opinion négative des citoyens sur le fonctionnement de l'État et de la classe politique.

L'affaire des ventes d'armes illégales à la Croatie et à l'Équateur sous le premier mandat de C.

Menem a conduit des responsables militaires et politiques devant les tribunaux.

Les questions de droits de l'homme sont également revenues au premier plan.

De nouvelles poursuites contre les principaux acteurs de la dictature militaire (1976-1983) pour les enlèvements d'enfants de "disparus" (quelques centaines de dossiers pour 30 000 disparus selon les organisations de défense des droits de l'homme), et les enquêtes judiciaires sur la localisation des corps de ceux-ci ont apporté de nouveaux témoignages sur la répression.

Plus de dix ans après le procès de la Junte, largement soutenues par l'opinion publique et la hiérarchie militaire, ces actions ne sont plus considérées comme une menace pour la stabilité du pays. La délicate situation économique au début de 1999 a suscité des revendications protectionnistes de la part des industriels, mais contribuait.... »

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