Devoir de Philosophie

Argentine 2000-2001 Crise de l'État L'Alliance pour le travail, la justice et l'éducation, formée par l'Union civique radicale (UCR) et...

Extrait du document

« Argentine 2000-2001 Crise de l'État L'Alliance pour le travail, la justice et l'éducation, formée par l'Union civique radicale (UCR) et le Front pour un pays solidaire (Frepaso) pour les élections générales de 1999, n'a pas survécu à l'épreuve du pouvoir.

Les révélations d'août 2000 concernant l'achat, sur les fonds réservés du gouvernement, de votes de parlementaires de tous bords pour l'adoption, en avril 2000, de la réforme supprimant la tutelle des syndicats sur les régimes d'assurance sociale, ont constitué le point de départ de la crise politique.

En l'absence de sanctions contre les parlementaires et ministres de la majorité impliqués, Carlos "Chacho" Alvarez (Frepaso), vice-président et, à ce titre, président du Sénat, a présenté sa démission le 6 octobre 2000, au lendemain d'un remaniement ministériel éclair censé conforter la position du ministre de l'Économie José Luis Machinea, déstabilisé par les ultra-libéraux proches du président radical Fernando de la Rúa. Du fait des pénibles tractations avec le FMI, C.

Alvarez a d'abord adopté une position de semi-retrait, encourageant le maintien au gouvernement des ministres du Frepaso.

Les incertitudes politiques ayant eu raison du "blindage" financier accordé par le FMI et le gouvernement espagnol en décembre 2000, J.

L. Machinea a présenté à son tour sa démission le 2 mars 2001.

La crise a atteint son point culminant à la mi-mars avec l'annonce du renforcement de l'austérité par le nouveau ministre de l'Économie Ricardo López Murphy, fidèle du président et jusque-là ministre de la Défense.

Devant la poussée de panique financière, le président a rappelé aux affaires Domingo Cavallo (ministre de l'Économie de Carlos Menem entre 1990 et 1995), en dépit de la faible représentation parlementaire de son parti, Action pour la République, et du soutien accordé en octobre 1999 à l'élection du péroniste Carlos Ruckauf au poste de gouverneur de la province de Buenos Aires.

L'aile gauche du radicalisme, majoritaire dans les instances de l'UCR mais opposée au président de la Rúa, a adopté une position très critique, après avoir renoncé à tout portefeuille significatif.

Juan Pablo Cafiero n'a accepté l'unique portefeuille ministériel attribué au Frepaso (Développement social) que fin avril 2001, tandis que C.

Alvarez renonçait à la direction du parti. Privé du soutien actif des piliers de l'Alliance, le président s'est rapidement effacé derrière le charisme de son ministre de l'Économie, qui s'est montré capable d'obtenir des parlementaires d'opposition une large délégation de pouvoirs pour la réduction du périmètre de l'État. L'inculpation, le 7 juin 2001, de l'ancien président péroniste Carlos Menem (et président du Parti justicialiste jusqu'en 2003) dans l'affaire des ventes d'armes illicites à la Croatie et à l'Équateur en 1991 et 1995, ainsi que l'opération du cœur subie par Fernando de la Rúa le lendemain ont accentué le pessimisme ambiant.

Les chances de l'Alliance, qui n'était plus que nominale, pour les élections législatives et sénatoriales d'octobre 2001 semblaient d'autant plus réduites que le Sénat allait être renouvelé en totalité et au suffrage universel direct, conformément à la Constitution de 1994.

Alors que le Congrès résistait à toute modernisation du système politique, le pouvoir réel semblait détenu conjointement par D.

Cavallo, aux ambitions présidentielles non dissimulées, et par les quatre gouverneurs péronistes les plus influents (à la tête des provinces les plus significatives au plan économique), tous candidats potentiels à l'investiture pour la présidentielle de 2003.

Ainsi l'Alliance ne survivait-elle plus que dans son bastion de Buenos.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓