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armée (armée).

Publié le 21/05/2013

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armée (armée). 1 PRÉSENTATION armée, forces militaires d'un pays, rassemblées, entraînées, structurées et équipées de façon à pouvoir entreprendre des manoeuvres guerrières à caractère offensif (conquête de territoire ennemi) ou défensif. Costumes de guerre et uniformes militaires © Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Le terme « armée « peut désigner l'institution toute entière, regroupant tous les militaires du pays, ou un ensemble plus restreint composé d'hommes placés sous la direction d'un commandant militaire. 2 LES ARMÉES DANS L'ANTIQUITÉ 2.1 Les premières armées Ni la préhistoire ni le début de notre ère n'ont connu d'armées telles qu'elles existent aujourd'hui ; la défense ou la volonté de conquérir des terres nécessaires aux pâturages ou à la chasse conduisait à de simples regroupements d'hommes en armes, menant des combats isolés. L'emploi de citoyens-soldats commence avec la montée de la sédentarisation, se traduisant par la multiplication des villages permanents dans la vallée du Tigre et de l'Euphrate, et le long du Nil. En Mésopotamie, la création d'armées permanentes, munies d'arcs et de lances, intervient en 3200 av. J.-C. Aux environs de 2500 av. J.-C., l'introduction de chars tirés par des ânes et des chevaux révolutionne l'art de la guerre (voir cavalerie). Au XXe siècle av. J.-C., en Égypte, Sésostris Ier entretient une armée régulière. Il divise son royaume en trente-six provinces militaires, met en place une milice nationale, attribue des terrains aux militaires, et utilise cette armée à des fins tant offensives que défensives. Au milieu du VIe siècle av. J.-C., sous Cyrus le Grand, les Perses apportent une amélioration au concept de l'armée permanente en organisant le déploiement de troupes d'infanterie et de cavalerie, et en établissant un système disciplinaire. 2.2 Les armées grecques et romaines 2.2.1 Grèce Hoplites grecs au combat Fantassins de l'armée grecque antique, les hoplites sont lourdement équipés d'un glaive, d'un javelot à pointe de bronze, d'une armure et d'un bouclier.« Hoplites prêts à s'affronter au son de la musique «, détail du registre supérieur du vase Chigi, v. 650 av. J.C. OEnochoé (cruche à vin) de style proto-corinthien, hauteur : 25 cm environ. Vase grec à verser, céramique antique. Musée national étrusque de la villa Giulia, Rome. Scala/Art Resource, NY Les cités grecques utilisent les citoyens pour former leur armée. La discipline stricte de ces citoyens-soldats, ou hoplites, leur permet de remporter de grandes victoires, comme celles de Marathon et de Platées pendant les guerres médiques, au Ve siècle av. J.-C. Au milieu du VIe siècle av. J.-C., les Spartiates -- peuple guerrier par excellence -- inventent la phalange, première véritable formation tactique. Essentiellement défensive dans sa forme originale, elle est formée de huit lignes d'hommes fortement armés, dotés de lances et protégés par des boucliers, se tenant en rangs serrés de façon à former un rectangle compact. Capable de résister à une charge de cavalerie, elle est toutefois lente dans l'offensive et évolue difficilement sur les terrains accidentés. Les Athéniens, quant à eux, utilisent de plus en plus la cavalerie pour former une protection à l'avant des armées de fantassins et pour harceler les positions arrières des forces ennemies. 2.2.2 Macédoine Au IVe siècle av. J.-C., Philippe II de Macédoine ét...

« Face à la stratégie offensive d’Hannibal, Rome oppose une armée calquée sur celle des cités grecques : tous les citoyens de 17 à 46 ans doivent porter les armes, tandis queles seniores constituent la réserve.

Subdivisée en légions, l’armée romaine est commandée par les consuls sous la République, puis directement par l’Empereur sous l’Empire.

Les campagnes de ces unités de soldats à pied et à cheval, disposées en mini-phalanges réduites à trois rangs, appelées manipules ou cohortes, voient leurprogression facilitée par l'intervention du génie militaire, constructeur de routes (les voies romaines), de ponts et de fortifications (le limes). 2.3 Les armées asiatiques 2.3. 1 Chine La Chine antique bénéficie également d’un système militaire, défini par le général Sun Zi dans son traité de stratégie militaire, l'Art de la guerre (vers 500 av.

J.-C.) ; il y fait la description des usages chinois, en termes d'armes, de système de commandement, de communications, de discipline, de grades, de stratégie et de moyenslogistiques.

Par la suite, le mode d'organisation des armées chinoises et japonaises se rapproche de celui de leurs homologues d'Europe et du Moyen-Orient, après quel'invention asiatique des étriers (aux alentours du IIe siècle av.

J.-C.) a révolutionné la guerre à cheval, rendant les chars obsolètes.

La bataille d'Adrianapole (378 av.

J.- C.), qui voit la victoire de la coalition des Huns, des Alains, des Goths et des Spartiates sur les Romains, démontre clairement la supériorité de la cavalerie sur l'infanterie. 2.3. 2 Mongolie Utilisant comme base d'opérations un cercle semi-mobile constitué de chariots, le chef mongol Gengis Khan puis ses successeurs, conduisent, au début du XIIIe siècle, la conquête d’un empire s’étendant du désert de Gobi jusqu'au cœur de l'Europe.

Accomplies avec des effectifs relativement faibles, mais grâce à des techniques militaires trèsinnovantes, ces conquêtes s'appuient sur une formation élémentaire de dix mille guerriers à cheval, le touman. Les armes spéciales incluent principalement de redoutables projectiles explosifs.

Les communications se font grâce à des pavillons de signalisation et des tambours.

Les hordes mongoles vivent des ressources du pays conquis, et leurdéploiement tactique repose sur des attaques surprises poussées sur le flanc et les arrières de l'ennemi, précédant de grands assauts de cavalerie. 3 LA MONTÉE EN PUISSANCE DES ARMÉES MÉDIÉVALES ET MODERNES La chute de Rome au Ve siècle, suivie par l'invasion des peuples d'Europe du Nord, jette les bases sur lesquelles se développe le système féodal.

L’apparition de ce dernier marque la disparition, pour plusieurs siècles, des grandes armées permanentes d'Europe. 3.1 Les armées au Moyen Âge Chevalier médiévalÀ partir du xii e siècle, l’armure du chevalier se perfectionne.

La traditionnelle cotte de mailles — constituée d’anneaux de métalentrelacés — a un maillage plus serré et se porte désormais sous un complexe système de plates de fer : placée sur un vêtementrembourré (le gambison), une tunique à mailles métalliques (le haubert) couvre le torse jusqu’aux hanches, fendue sur le devant etl’arrière afin de permettre au chevalier de chevaucher sa monture.

Cette protection est complétée par des mitaines sur les mains, uncapuchon sur la tête et le cou (la coiffe) et des chausses pour les jambes et les pieds, le tout également en cotte de mailles.Après uneheure d’habillage, le chevalier muni de son épée, de sa lance et de son bouclier (l’écu) peut monter sur son cheval en armure (ledestrier) et partir au combat.Les chevaliers de l’Europe occidentale ont utilisé ce système d’armure en plate jusqu’au xv e siècle.Cette protection s’est révélée efficace bien que les armures soient très lourdes (entre 25 et 30 kg), extrêmement onéreuses, trèschaudes et nécessitent un entretien minutieux et coûteux, notamment un graissage régulier.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. Le système féodal repose sur le principe de défense locale : chaque seigneur ou propriétaire dispose librement de ses propres forces, recrutées parmi ses vassaux (l’ostmédiéval).

En contrepartie, chaque seigneur, ainsi que ses sujets, doit un service annuel au monarque, lequel peut convoquer le ban de l’ost dans certaines circonstances,telles que la défense de la chrétienté qui donne lieu aux croisades.

Ainsi, des armées royales commencent à se constituer.

Les croisades révèlent le besoin fondamentald'organisation et de discipline pour la lutte contre un ennemi commun ; il en résulte la constitution de forces importantes de fantassins.

Malgré le changement de la naturede la guerre, causé par l'apparition de la poudre à canon, l'usage des arbalètes et d'autres armes nouvelles, c'est l'ambition du chevalier, le poussant à s'engagerindividuellement dans des combats d'épée, qui diminue l'utilisation effective de l'armée comme force unifiée. Au XIVe siècle, lorsque les armes à feu font leur apparition ( voir artillerie) à travers toute l'Europe, des soldats mercenaires professionnels sont recrutés par le plus offrant. Ces compagnies, dont les effectifs vont de quelques dizaines à plusieurs milliers d’hommes, sont les précurseurs des armées professionnelles modernes : la Garde suisse, enservice aujourd'hui au Vatican, est le successeur direct d'une compagnie de mercenaires du XVe siècle ; la Légion étrangère française, fondée en 1831 pour servir hors de France, existe encore de nos jours. 3.2 Les armées sous l’Ancien Régime Armure du xvi e siècleSigismond II Auguste Jagellon, roi polonais du xvi e siècle, a porté cette armure au combat.THE BETTMANN ARCHIVE. »

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