Arménie 2003-2004 Échec à reproduire le «scénario géorgien» Le 9 avril 2004, un an après la reconduction de Robert Kotcharian...
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Arménie 2003-2004
Échec à reproduire le «scénario géorgien»
Le 9 avril 2004, un an après la reconduction de Robert Kotcharian à la tête de l’Arménie à la suite de
l’élection présidentielle contestée de l’hiver 2003, des milliers de manifestants hostiles au pouvoir se
réunissaient dans le centre d’Erevan, exigeant la démission du chef de l’État.
Pendant ce temps, les
parlementaires de l’opposition tentaient d’arracher la mise en discussion d’une loi permettant
l’organisation d’un référendum de défiance au président, avec pour date butoir le 12 avril.
Quelques jours
plus tôt, le gouvernement avait menacé de recourir à la force en cas de nécessité.
Dans la nuit du 12 au
13 avril, les manifestants se sont dirigés vers la résidence présidentielle ; ils se sont heurtés aux forces de
l’ordre qui ont procédé à plus d’une centaine d’interpellations (250 selon l’opposition), tandis que la police
investissait les sièges de trois formations politiques.
Le 16, une nouvelle manifestation se déroulait dans
le centre de la capitale, tandis que les organes de sécurité accentuaient encore leur pression sur
l’opposition ; le 22, un responsable de l’opposition, Achot Manoutcharian, était passé à tabac.
Dès la fin
avril, la tentative de reproduire le «scénario géorgien», à savoir obtenir la démission du chef de l’État par
des manifestations, avait échoué.
L’appareil d’État, en particulier l’armée et les forces de sécurité, que contrôlent les «Karabakhis», les
Arméniens originaires du Haut-Karabakh, dont le président est lui-même issu, n’a pas plié devant la
pression de la rue.
De son côté, l’opposition n’a pas fait preuve de la cohérence et de l’unité nécessaires.
Par ailleurs, les indicateurs économiques....
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