Article encyclopédique LA BULGARIE AU XXe SIÈCLE Sous domination ottomane depuis le Moyen Âge, la Bulgarie s’émancipe à l’issue de...
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Article encyclopédique
LA BULGARIE AU XXe SIÈCLE
Sous domination ottomane depuis le Moyen Âge, la Bulgarie s’émancipe à l’issue
de la guerre russo-turque de 1877-1878.
Mais l’accord préliminaire de San
Stefano (1878), qui prévoyait la création d’un État s’étendant de la vallée du
Vardar à la mer Noire, est révisé lors du congrès de Berlin (1878).
Au Nord, une
principauté autonome est établie, tandis qu’au Sud, la Roumélie orientale
devient une région autonome.
En septembre 1885, un coup d’État, auquel le prince
Alexandre Battenberg de Hesse (1820-1893), à la tête de la principauté depuis
avril 1879, se rallie, permet l’union entre Nord et Sud.
La Serbie, entrée en
guerre pour protester contre cette modification des équilibres régionaux, est
défaite par la jeune armée bulgare.
Désapprouvé par la Russie, A.
Battenberg
doit abdiquer le 7 septembre 1886.
La consolidation de l’autorité de son
successeur, Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha (1844-1900), qui accède au trône le
26 août 1887, doit beaucoup à Stefan Stambolov (1854-1895), Premier ministre
(1887-1894) qui assume la rupture du cordon ombilical avec la Russie.
L’assassinat de S.
Stambolov et l’avènement d’un nouveau souverain en Russie,
Nicolas II, valent au prince Ferdinand d’être reconnu par Saint-Pétersbourg en
1896.
Autoproclamé tsar en 1908, au moment où la Bulgarie déclare son
indépendance, il introduit un régime personnel, loin des espoirs libéraux
suscités par la Constitution de Turnovo (1879).
Société assez égalitaire dominée
par de petits propriétaires terriens, la Bulgarie connaît alors une esquisse de
développement industriel, obéré par la faiblesse de la bourgeoisie et du capital
local.
Guerres et frontières.
La politique extérieure du pays est dominée par l’objectif de reconquête des
terres promises dans l’accord de San Stefano.
En 1912, Sofia participe
activement, aux côtés de la Serbie et de la Grèce, à une première guerre
balkanique pour les dépouilles de l’Empire ottoman.
Se jugeant lésée lors des
partages territoriaux, elle se retourne contre ses anciens alliés (seconde
guerre balkanique) et, vaincue, perd l’essentiel de ses acquis en Macédoine - au
profit de la Serbie - et la Dobroudja méridionale - au profit de la Roumanie (traité de Bucarest, 1913).
En 1918, la défaite de l’Allemagne, sur laquelle la
Bulgarie avait misé pendant la Première Guerre mondiale pour satisfaire ses
objectifs nationaux, la prive de la Thrace égéenne et des régions limitrophes
occidentales (traité de Neuilly, 1919).
Ferdinand abdique en faveur de son fils,
Boris III (1874-1943), le 3 octobre 1918, tandis qu’un gouvernement de salut
national est établi par le leader agrarien, Alexandre Stamboliiski.
Son
réformisme autoritaire et sa diplomatie non irrédentiste valent à A.
Stamboliiski d’être assassiné le 14 juin 1923.
Le nouveau Premier ministre,
Alexandar Tsankov (1879-1959), engage une répression d’envergure contre les
agrariens et les communistes qui avaient tenté un soulèvement avorté en
septembre 1923.
Après l’interdiction de leur parti (avril 1924) et l’attentat
meurtrier de l’église Sveta Nedelia (16 avril 1925), les communistes entrent
dans la clandestinité et/ou émigrent en URSS.
La scène politique reste marquée
par les règlements de compte de l’Organisation révolutionnaire intérieure
macédonienne (ORIM), dévoyée, jusqu’à l’introduction....
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