Article encyclopédique LA CENTRAFRIQUE AU XXe SIÈCLE Un siècle durant, la Centrafrique a été le cul-de-sac dans lequel s’est fourvoyé...
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Article encyclopédique
LA CENTRAFRIQUE AU XXe SIÈCLE
Un siècle durant, la Centrafrique a été le cul-de-sac dans lequel s’est fourvoyé
le colonialisme français.
Exploré par Michel, et Albert Dolisie, qui fondent
Bangui en 1889, le territoire doit permettre de faire la jonction entre
l’Afrique occidentale française (AOF) et le Haut-Nil.
Or, arrivée à Fachoda en
1898, la colonne du général Jean-Baptiste Marchand (1863-1934) est obligée
d’amener le drapeau devant une canonnière britannique et de rebrousser chemin
dans des conditions ressenties comme une humiliation nationale en France.
Cette
colonne s’installe dans l’Oubangui-Chari (appellation coloniale de ce
territoire) et y rivalise d’exactions avec les autorités du Congo belge voisin
pour imposer la collecte du caoutchouc naturel.
Entre 1890 et 1940, la moitié de
la population périt, victime de la corvée ou de maladies nouvelles.
Premier abbé
centrafricain, Barthélemy Boganda (1910-1959) organise la lutte d’émancipation,
mais trouve la mort dans un accident d’avion, le 29 mars 1959.
Un instituteur,
David Dacko (1928-2003), devient président de la République centrafricaine qui
proclame son indépendance le 13 août 1960.
Cinq ans plus tard, à la faveur du «
coup d’État de la Saint-Sylvestre », un ancien enfant de troupe, tirailleur en
Indochine et, pour finir, capitaine dans l’armée française, Jean Bedel Bokassa
(1921-1996), prend le pouvoir à Bangui.
Il s’ensuit, pendant treize années, une
martingale dans la folie des grandeurs : « président à vie » en....
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