Article encyclopédique LA POLOGNE AU XXe SIÈCLE Au xixe siècle, la Pologne n’existe pas sur la carte du monde, dépecée...
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Article encyclopédique
LA POLOGNE AU XXe SIÈCLE
Au xixe siècle, la Pologne n’existe pas sur la carte du monde, dépecée depuis
1795 par la Prusse, la Russie des tsars et l’Empire austro-hongrois.
Le xxe
siècle voit le rétablissement de l’État polonais.
La captivité, la colonisation
puis la résistance ont formé une conscience nationale qui a permis aux Polonais
de constituer un État moderne.
La Pologne sera dorénavant un acteur dans le
concert des nations, qu’il s’agisse de sa résistance aux deux totalitarismes de
ce siècle, de son rôle pionnier joué dans la sortie du communisme, ou de sa
mobilisation exemplaire pour surmonter le « maldéveloppement » engendré par la
soviétisation.
Lors de la Première Guerre mondiale, les dirigeants polonais cherchent à
profiter de l’affrontement entre les empires pour optimaliser les conditions de
la restauration de l’État (11 novembre 1918).
Deux figures, Piłsudski et Dmowski.
La naissance de la IIe République (1918-1939) est marquée par la guerre
polono-bolchévique (1919-1920), le nouvel État soviétique rêvant d’exporter la
Révolution à l’Ouest manu militari, les Polonais et leur chef, le maréchal Józef
Piłsudski, espérant créer une fédération des États indépendants (des pays baltes
aux peuples du Caucase), solidaires dans la crainte de la Russie.
Les deux
projets échouent, mais la Pologne gagne au plan militaire.
Le pays vit ensuite
trois périodes politiques : une période constitutionnelle (1921-1926) une
période où J.
Piłsudski renverse la république pour instaurer un régime
semi-démocratique appelé la Sanacja - du mot assainissement (1926-1935) - enfin
celle, caractérisée par une certaine désorientation géopolitique (1935-1939),
qui culminera avec le Pacte germano-soviétique (23 août 1939).
La Pologne de
l’entre-deux-guerres aura été marquée par deux hommes, J.
Piłsudski et son
rival, Roman Dmowski (1864-1939), que l’on qualifie parfois de père du
nationalisme polonais moderne.
L’historien Norman Davies caractérise ainsi cette
période : « La Pologne indépendante était pauvre, faible, divisée, sans amis et
prise dans le maelström de la crise européenne, elle n’a pas survécu.
»
L'épreuve de la Seconde Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale est terrible pour le pays, pris en tenaille entre la
Russie soviétique (déportation de dizaines de milliers de Polonais et, au
printemps 1942, élimination de plus de 15 000 officiers polonais, dont 4 500
dans les forêts de Katyn) et les armées hitlériennes.
La politique de l’occupant
nazi se solde par l’extermination de six millions d’habitants, soit 18 % de la
population d’avant guerre.
Ce total inclut la minorité juive polonaise qui,
avant 1939, était forte de plusieurs millions d’individus.
Sa concentration dans
ce pays aura été l’une des raisons pour lesquelles la Pologne a été choisie par
les Allemands pour y pratiquer la « solution finale » (camps d’Auschwitz,
Majdanek, Sobibor, Treblinka…).
Pendant la guerre, les Polonais réussissent à
créer un État clandestin, dirigé de Londres par un gouvernement en exil.
Deux
soulèvements, noyés dans le sang, symbolisent les grands enjeux de cette guerre
: en avril 1943, celui du ghetto de Varsovie met pendant trois semaines une
poignée de jeunes combattants juifs aux prises avec une brigade de SS surarmés ;
en août 1944 est déclenchée la bataille de Varsovie, qui durera 63 jours, pour
devancer les armées de Staline dans la libération de la capitale.
Après son
échec, c’est cependant l’armée soviétique qui libère la Pologne.
Le pays qui
émerge de ces épreuves dispose d’un territoire modifié, puisqu’il a été déplacé
de 225 km vers l’ouest.
En perdant au profit de l’URSS ses régions agricoles de
l’Est, la Pologne obtient des espaces qui étaient allemands, plus
industrialisés, dont un long littoral sur la Baltique.
Dantzig devient Gdańsk.
Soviétisation, dissidence et oppositions.
Après une période d’incertitudes (1945-1948),....
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