Article encyclopédique LA SOMALIE AU XXe SIÈCLE La Somalie contemporaine naît en juillet 1960 de la fusion de deux territoires....
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Article encyclopédique
LA SOMALIE AU XXe SIÈCLE
La Somalie contemporaine naît en juillet 1960 de la fusion de deux territoires.
Le Somaliland, au nord-ouest, est une colonie britannique où l’influence du
colonisateur a été minime.
En effet, Londres, en y prenant pied, veut sécuriser
l’approvisionnement d’Aden et faire pièce aux ambitions coloniales françaises
(la France prend contrôle de la Côte française des Somali - actuelle Djibouti en 1884-1885).
L’ancienne colonie italienne, la Somalia, dont les frontières
coloniales ne sont fixées qu’en 1920 lorsque les Britanniques abandonnent aux
Italiens le Jubaland, est quant à elle la zone la plus riche, avec des terres
fertiles, et la plus peuplée.
C’est dans ce territoire que l’État a eu
l’influence la plus grande.
La classe politique exige dès les années 1940 la réunification de toutes les
populations somali, qu’elles résident dans l’Ogaden éthiopien, dans le nord du
Kénya ou à Djibouti, quitte à oublier que d’autres groupes ethniques y vivent
également.
Cet irrédentisme provoque en 1963 et 1964 des crises avec l’Éthiopie
et le Kénya.
Si le gouvernement de Mohamed Ibrahim Egal, de 1967 à 1969,
s’efforce d’adopter une politique plus mesurée, sa corruption atteint de tels
niveaux que le coup d’État réalisé par Mohammed Siyad Barré (1919-1995) en
octobre 1969 est salué par la population.
La guerre de l'Ogaden.
Après avoir déjà flirté avec le bloc soviétique dans les années 1960, l’adoption
du « socialisme scientifique » par un pouvoir militaire qui mise radicalement
sur la Grande Somalie permet d’obtenir des ressources pour construire l’appareil
militaire nécessaire à la conquête de l’Ogaden éthiopien.
En 1977, M.
Siyad
Barré, profitant de la confusion consécutive à la révolution éthiopienne (1974),
lance une offensive d’ampleur.
Mais après quelques mois, une intervention
cubano-soviétique provoque une retraite en désordre de l’armée somalienne alors
que les États-Unis se décident à appuyer avec une grande modération Mogadiscio.
L’évolution intérieure dès avant la guerre et la défaite incitent des
oppositions divisées à prendre les armes grâce au soutien éthiopien et un temps
libyen.
Dans l’ancien Somaliland, la répression contre le Mouvement national
somalien (MNS) conduit l’armée à détruire la deuxième ville du pays à la suite
d’une offensive surprise au printemps....
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