Article encyclopédique LA SUISSE AU XXe SIÈCLE Trois traits caractérisent la Confédération suisse : l’autonomie des cantons, la diversité linguistique...
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Article encyclopédique
LA SUISSE AU XXe SIÈCLE
Trois traits caractérisent la Confédération suisse : l’autonomie des cantons, la
diversité linguistique et religieuse, la neutralité.
La Suisse naît au Moyen Âge
de l’alliance entre divers cantons (petites républiques) luttant contre les
autorités du Saint Empire romain germanique.
Au xvie siècle, certains cantons
passent à la Réforme, d’autres non.
Pour préserver leur alliance, les cantons se
tiennent à l’écart des guerres de religion, inaugurant ainsi une politique de
neutralité.
Dans ce contexte se développe ensuite un sentiment national (l’«
helvétisme »), concevant la Suisse comme la patrie du consensus, de la paix et
d’une vie saine au cœur des Alpes.
En 1815, le congrès de Vienne reconnaît la neutralité perpétuelle du pays.
Elle
demeurera inviolée, notamment lors des deux guerres mondiales.
Il est vrai que
le pays s’est doté d’une force militaire très bien équipée et fondée sur la
possibilité de mobiliser rapidement tous les citoyens âgés de 20 à 50 ans.
Son
statut de pays neutre permet aussi à la Suisse de jouer un rôle international.
En 1864, le Suisse Henry Dunant (1828-1910) fonde la Croix-Rouge.
Dix ans plus
tard naît à Berne l’Union postale universelle (UPU), la plus ancienne des
organisations internationales.
De 1920 à la Seconde Guerre mondiale, la Société
des Nations (SDN) siège à Genève.
La Suisse n’est cependant membre de
l’Organisation des Nations unies (ONU) que depuis 2002.
Si la neutralité demeure un principe fondamental, l’autonomie cantonale voit au
xixe siècle son champ se restreindre.
La Confédération suisse restaurée en 1815
ne dispose pas d’un gouvernement central, mais simplement d’une Diète,
réunissant les représentants des 22 cantons.
Face aux conservateurs, attachés à
ce système, se dresse bientôt une opposition libérale, puis radicale, souhaitant
à la fois une modernisation (« régénération ») de la vie publique et la mise en
place d’institutions fédérales.
La tension monte entre les cantons protestants,
volontiers réformateurs, et les cantons catholiques, très réticents.
En 1845,
sept cantons catholiques signent un pacte de défense, le Sonderbund.
Deux ans
plus tard, la Diète, où les radicaux sont devenus majoritaires, exige la
dissolution du pacte puis, ayant essuyé un refus, engage des opérations
militaires.
Les cantons du Sonderbund doivent s’incliner.
La démocratie helvétique.
La Constitution de 1848 instaure un État fédéral, les cantons conservant
néanmoins une grande autonomie.
Le pouvoir législatif appartient à une Assemblée
composée de deux chambres : le Conseil national (élu au suffrage direct par le
peuple suisse) et le Conseil des États (deux représentants par canton).
Un
Conseil fédéral de sept membres, élu par l’Assemblée, exerce....
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