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Article encyclopédique
LE MEXIQUE AU XXe SIÈCLE
Le Mexique de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle est marqué par
Porfirio Díaz (1830-1915) qui gouverne le pays d’une main de fer de 1876 à 1911
avec pour devise « Paix, ordre et progrès ».
Pendant cette longue période de
dictature et de prospérité économique, le Porfiriato, le pays développe ses
infrastructures (chemins de fer) et les capitaux étrangers affluent.
Les
inégalités sociales sont cependant grandes et les paysans pauvres sont spoliés
de leurs terres par les grands propriétaires des haciendas.
Un mouvement de
révolte s’amorce pour aboutir en 1910 à la Révolution.
La réélection de P.
Díaz
en 1910 est fortement contestée et les premiers troubles obligent le dictateur à
l’exil dès 1911.
La Révolution et ses suites.
La Révolution mexicaine, commencée en 1910, s’achève en 1920.
Les troubles
continuent pourtant jusqu’à la fin des années 1920 avec la révolte des
Cristeros, paysans catholiques qui s’opposent aux persécutions d’un État
fortement anticlérical.
De ces longues années de guerre civile, le pays sort
meurtri.
Les revendications des chefs révolutionnaires tels que Emiliano Zapata
sont concrétisées par la réforme agraire (1915) et par des avancées sociales
significatives.
Ces mesures réformatrices sont prolongées sous la présidence de
Lázaro Cárdenas, de 1934 à 1940.
Les industries clés du pays sont alors
nationalisées (dont les compagnies étrangères de pétrole, avec la création de la
société nationale PEMEX) et le sentiment d’unité nationale s’en trouve grandi.
Le mythe révolutionnaire est quant à lui récupéré et institutionnalisé dans le
Parti national révolutionnaire (PNR), créé en 1929 et futur Parti
révolutionnaire institutionnel (PRI) le garant des acquis de la révolution.
Le
Parti, qui contrôle les rouages de l’État et va se maintenir au pouvoir jusqu’en
2000, donne l’image d’une continuité et d’une stabilité politiques.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Mexique soutient les Alliés.
Le Mexique
de l’après-guerre poursuit le développement dirigiste de son économie.
Miguel
Alemán Valdès (1903-1983), à la tête du pays de 1946 à 1952, lance une politique
de grands travaux et modernise l’agriculture.
Les réformes continuent durant les
mandats des présidents suivants (Ruiz Cortinez : 1952-1958 ; López Mateos :
1958-1964 ; Díaz Ordaz : 1964-1970), mais les avancées économiques sont
contrariées par la corruption.
Le pays oscille entre la tentation d’un
rapprochement avec les États-Unis et le maintien de son autonomie politique et
économique dont dépend la poursuite des réformes agraires et sociales.
Le PRI,
assuré de conserver le pouvoir par un système clientéliste, ignore le
mécontentement grandissant de la population.
La page la plus tragique de cette période a lieu en 1968, quelques jours avant
l’ouverture des Jeux olympiques de Mexico, sur la place des Trois Cultures.
Le
gouvernement de Gustavo Díaz Ordaz ordonne de tirer sur la foule des étudiants,
faisant 250 morts.
Après cet épisode dramatique, les gouvernants vont devoir
ouvrir progressivement le jeu politique sous la pression des partis
d’opposition.
Lors des élections législatives de 1977, des députés fédéraux
d’opposition sont élus, le pays offrant ainsi une image plus respectable aux
observateurs étrangers.
En 1983, le PAN (Parti d’action nationale),
conservateur, remporte les élections dans plusieurs régions.
Aux élections
présidentielles de 1988, la gauche, fédérée autour de la candidature de
Cuauhtémoc Cardenas (1934-), fils de Lázaro Cardenas et lui-même ancien membre
du PRI, représente pour la première fois une opposition crédible face au
candidat officiel.
Pourtant, malgré une ouverture démocratique progressive, les
partis d’opposition contestent régulièrement les résultats des élections et
accusent le PRI de fraude et de corruption.
La crise de 1982 et le tournant libéral.
Sous la présidence de José López Portillo (1976-1982), la découverte de
nouvelles et substancielles réserves pétrolières (annoncées en 1980) propulse le
Mexique parmi les géants du secteur.
Cette rente permet d’investir dans
l’économie nationale et de compenser le déficit alimentaire, tandis que les
banques étrangères prêtent des fonds pour couvrir les insuffisances de
liquidités.
L’alourdissement de l’endettement extérieur et le détournement de
sommes considérables conjugués à la baisse des cours du pétrole plongent en 1982
le pays dans une situation catastrophique.
La dette s’alourdit considérablement
tandis que la monnaie (peso) s’effondre.
Inégalités sociales, chômage et
inflation s’aggravent.
Le système bancaire est nationalisé.
Miguel De la Madrid
Hurtado (1982-1988) doit faire face à une situation de crise et négocier avec le
FMI (Fonds monétaire international) un rééchelonnement de la dette.
La situation
financière s’améliore temporairement alors que la ville de Mexico panse ses
plaies après le terrible tremblement de terre de septembre 1985.
Le président Carlos Salinas de Gortari (1988-1994) se lance dans un programme de
privatisation de l’économie.
Les premières entreprises concernées sont les
compagnies aériennes et les banques.
L’objectif visé est alors....
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