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Article encyclopédique
LE SÉNÉGAL AU XXe SIÈCLE
Le territoire de l’actuel Sénégal s’inscrit dans un vaste espace issu des
échanges économiques, culturels et politiques de l’ère précoloniale.
D’importants mouvements migratoires ont façonné pendant des siècles une
population qui ne compte pas moins de dix-neuf groupes ethniques parmi lesquels
prédominent les Wolof.
Citoyens et sujets.
En 1659, les Français fondèrent Fort Saint-Louis dans l’île de Ndar, à
l’embouchure du fleuve Sénégal.
Dans le courant du xixe siècle les Français
entreprennent la conquête de l’intérieur et développent la culture de l’arachide
en s’assurant la fidélité des marabouts musulmans wolof qu’ils avaient autrefois
combattus.
Dakar, fondée en 1857, devient la capitale de la fédération de
l’Afrique occidentale française (AOF) créée en 1895.
C’est l’apogée de
l’influence sénégalaise à travers toute l’Afrique française.
Alors que
l’ensemble de la population de la colonie est soumise au code de l’indigénat, la
minorité citadine originaire des « quatre communes » (Saint-Louis, Gorée, Dakar
et Rufisque) possède la citoyenneté française et les privilèges y afférant.
L’année 1914 voit ainsi pour la première fois un Noir, Blaise Diagne, élu député
à l’Assemblée nationale.
Ce statut exceptionnel dans l’histoire de la
colonisation française a profondément marqué les consciences sénégalaises et la
distinction faite entre citoyens et sujets a alimenté bien des rivalités
politiques au xxe siècle.
Le 20 juin 1960, l’indépendance du Sénégal est acquise.
Née en janvier 1959, la
Fédération du Mali qui regroupe le Sénégal et le Soudan français (actuel Mali)
est dissoute en août, minée par des querelles internes et des problèmes de
leadership.
Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude, du socialisme africain et de la
francophonie, préside aux destinées du Sénégal jusqu’à sa démission en décembre
1980.
Après l’éviction en 1962 de Mamadou Dia (1910-) à la suite d’une tentative
de coup d’État, L.
S.
Senghor et le Parti socialiste dirigent le pays depuis
Dakar en maintenant les pratiques clientélistes - les réseaux de l’arachide et
les confréries musulmanes, notamment les Mourides - inaugurées par
l’administration coloniale.
Le régime de L.
S.
Senghor se libéralise
progressivement dans les années 1970, sous la pression sociale.
Néanmoins, ce
n’est qu’avec l’accession de son dauphin Abdou Diouf (1935-) à la magistrature
suprême en 1981 que le multipartisme intégral est autorisé.
Abdou Diouf, héritier de Senghor.
La présidence d’Abdou Diouf est marquée par....
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