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Article encyclopédique LE VIETNAM AU XXe SIÈCLE Dans le delta du fleuve Rouge, foyer historique du Vietnam, apparaissent à l’âge...

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« Article encyclopédique LE VIETNAM AU XXe SIÈCLE Dans le delta du fleuve Rouge, foyer historique du Vietnam, apparaissent à l’âge du bronze diverses principautés viet (Van Lang, Au Lac), incorporées en - 208 dans le Nam Viet, royaume tributaire de l’Empire han, puis en - 111 dans ce dernier.

Avec l’occupation han, qui dure un millénaire et s’étend jusqu’au Centre-Nord actuel, l’écriture idéographique et le système administratif, culturel et agricole chinois se trouvent transférés chez les Viet.

Après l’expulsion des Chinois en 938, à la faveur de la crise finale de l’empire Tang, le nouvel État, le Dai Viet, reste tributaire de la cour de Chine, mais les dynasties nationales successives vont s’affirmer par la « vietnamisation » du modèle chinois et par la conquête des deltas côtiers ainsi que de leur hinterland (la « marche vers le Sud »).

Divisé du xvie au xviiie siècle en deux « seigneuries » rivales, le Dai Viet est réunifié au terme des guerres civiles de la fin du xviie siècle par le dernier des Nguyen, l’empereur Gia Long, investi par Pékin en 1804.

Dénommé Viet Nam, mais plus souvent An Nam par les Chinois, Dai Nam (« Grand État du Sud ») par ses souverains Nguyen, le nouvel État est une puissance régionale en voie de centralisation sur le modèle chinois, administrée par une bureaucratie de fonctionnaires (les mandarins) recrutés par les concours littéraires.

Il tributarise le Cambodge et les principautés lao jusqu’à la conquête française (annexion de la Cochinchine en 1862 puis protectorat sur le reste du pays en 1884), qui entraîne son démembrement dans le cadre de l’Indochine française. L’Indochine française. Prise dans les structures coloniales, l’identité vietnamienne survit par l’usage de la langue et de la tradition culturelle, par la vitalité de la civilisation paysanne et de la communauté villageoise (xa), mais surtout elle se renouvelle profondément : romanisation de l’écriture, création d’une littérature et d’un vocabulaire modernes, scolarisation limitée mais réelle, formation de nouvelles élites, d’une société civile urbaine dynamique, d’un projet national cohérent dès les années 1900 et d’un nationalisme diversifié, démocratique ou révolutionnaire.

Après l’échec du soulèvement de Yen Bay (1930), le nationalisme se réinvestit dans un communisme national combatif : le Parti communiste indochinois (PCI) créé en 1930 encadre et anime, en dépit des répressions, les soulèvements de 1930-1931 et les grands mouvements politiques et sociaux de 1936-1938. À la suite de l’effondrement de la IIIe République française en 1940, de l’occupation de l’Indochine par les Japonais la même année et du renversement par ces derniers de l’administration coloniale le 9 mars 1945, la révolution d’août 1945 éclate.

C’est l’heure du Salut de la nation (Cuu quoc).

Les esprits sont acquis au nationalisme, la colonisation est devenue intolérable.

À la fois proclamation de l’indépendance par Ho Chi Minh (2 septembre 1945), proclamation de la République démocratique du Vietnam (RDV) et prise du pouvoir par le PCI sous la façade du front Vietminh, ce moment est l’événement fondateur du Vietnam contemporain. La première guerre d’Indochine. D’octobre 1945 à décembre 1946, le nouveau régime met à profit le répit que lui procure la négociation avec les Chinois et les Français pour généraliser dans tout le pays les structures de base de son contrôle politique et pour mettre sur pied les premières unités de l’Armée populaire de libération (APL).

Celles-ci vont lui permettre, dans la guerre d’Indochine, de tenir jusqu’à ce que l’aide de la Chine populaire lui permette de l’emporter en 1954.

Dans cette « première résistance », la RDV conquiert la légitimité nationale.

Le projet français de lui opposer l’État du Vietnam, construit autour de l’ex-empereur Bao Dai sur le ralliement d’une partie des anciennes élites, des catholiques, de la bourgeoisie urbaine et sur la formation d’une nouvelle armée, n’a pu être mis en œuvre que dans certaines régions et grâce à l’aide massive des États-Unis.

Pourtant, en mai-juillet 1954, lors des négociations qui aboutissent aux accords de Genève, la RDV doit accepter, sous la pression chinoise et soviétique, le partage de fait du pays au 17e parallèle, le Sud restant aux mains du gouvernement Ngo Dinh Diem imposé à Bao Dai par Washington. Le partage du 17e parallèle. Dès lors, la RDV, réduite au Nord-Vietnam, où sont mises en place de 1954 à 1960 - au prix de la brutale et sanglante réforme agraire de 1955-1956 - les structures stalino-maoïstes du Parti-État et de l’économie planifiée, va mener le combat de la réunification au nom de la résistance nationale à l’impérialisme américain et aux « fantoches » de la République du Vietnam (Sud-Vietnam). Celle-ci, proclamée en 1955, à la fois anticommuniste et nationaliste, est d’abord dirigée, entre 1955 et 1963, par la famille de Ngo Dinh Diem soutenue par ses clientèles régionales et par Washington. Après l’assassinat de Diem en 1963 et près de deux années de putschs militaires, le pouvoir, à Saigon, tombe aux mains du groupe de généraux et de technocrates rassemblés autour de Nguyen Van Thieu (1923-2001).

Entre les communistes, qui ont créé, avec diverses personnalités,.... »

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