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Atome Concept philosophique très ancien, l'atome fait partie du corpus scientifique à partir de la naissance de la chimie moderne...

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« Atome Concept philosophique très ancien, l'atome fait partie du corpus scientifique à partir de la naissance de la chimie moderne au X/Xe siècle.

Il est alors le plus petit fragment possible d'un élément chimique et - conformément d'ailleurs à son étymologie grecque est jugé insécable. La physique de la fin du X/Xe siècle et la découverte de la radioactivité naturelle montrent qu'il a une structure complexe, et est constitué de diverses par­ ticules.

Plusieurs modèles d'atomes se sont succé­ dés au siècle, jusqu'à ce que soit élaboré le modèle actuel qui est celui de la physique quantique. xxe Il existe, dan_s le langage scientifique, des termes fréquemment utilisés dans le langage courant (avec quelquefois une très grande variété de sens).

Le mot atome, par contre, est pour cha­ cun une expression savante, et sans doute l'une des plus connues depuis quelques décennies.

Tout au plus l'emploie-t­ on quelquefois dans le cadre d'une métaphore (un atom� de sagesse, par exemple, au lieu d'une once de sagesse, l'once étant une ancienne unité de mesure).

L'utilisation ordinaire du mot est parfois erronée.

Il ne faudrait pas, par exemple, parler de bombe atomique à propos de celle que les Américains lar­ guèrent sur Hiroshima en 1945, mais de bombe à fission nucléaire (voir art.

16). Si l'on excepte les concepts scientifiques qui dérivent de notions communes (la force, la vitesse, etc.), celui d'atome est l'un des plus anciens de la réflexion scientifique.

Mais son sens, son contenu, ont changé au cours des siècles et en fonc­ tion de l'�volution des connaissances.

Considérer les philo­ sophes grecs comme des précurseurs des atomistes modernes, serait certes un anachronisme.

Cependant, leurs conception"l font partie qe l'histoire des idées atomiques.

Cee1 étant, Épi,, cure n'est pas le devancier de Jean Perrin, pas plus que la hache' �e silex ri'est l'ancêtre de la bombe thermonucléaire.

Et pour- tant, dans ce dernier cas, l'une et l'autre figurent dans l'histoire des armements. Anachronisme En histoire des sciences, commettre un anachronisme revient à attribuer à des savants du passé des idées qui sont en réalité les nôtres et que les Anciens ne pouvaient pas élaborer, compte tenu des connaissances de leur ,époque. Épicure et Jean Perrin Épicure, philosophe grec de !'Antiquité (341-270 A.C.). Jean Perrin, physicien français (1870-1942), Prix Nobel 1926 pour ses travaux sur la structure de la matière.

Créa­ teur du Palais de la Découverte, il a succédé à Irène Joliot­ Curie comme sous-secrétaire d'État à la Recherche scientifique dans le premier gouvernement de Front popu­ laire dirigé par Léon Blum (1937). La matière: continue ou discontinue? Retenons, pour l'instant, l'acception courante du mot matière (voir art.

5).

Les manuels élémentaires de sciences physiques en énumèrent trois formes (ou trois états, si l'on pré­ fère): les solides, les liquides et les gaz.

Ce dernier état était baptisé pneuma par les Anciens.

Le terme gaz est introduit au début du XVIIe siècle par Van Helmont, à partir de ghoast (esprit, en vieux flamand).

Laissons, dans l'immédiat, de côté cette forme impalpable de la matière et dont nombre de pro­ priétés ne seront connues que grâce aux travaux de Torricelli, Pascal, Boyle, Mariotte, etc. Un objet solide (sauf s'il est très poreux, et enco-re !), ou un courant d'eau ont une apparence compacte.

La limite de notre appréciation est la conséquence de ce que l'on appelle en optique le pouvoir séparateur de ces vivants instruments de physique que sont nos yeux.

Il est loisible de supposer que, même si nos yeux distinguaient mieux qu'ils ne le font de petits objets proches, nous verrions un morceau de bois parfaitement continu. Mais - nous aurons l'occasion de le répéter - les hommes raisonnent fréquemment par analogie.

C'est ce qu'ils font en étendant à l'infiniment petit (qui englobe, au IVe siècle A.C., ce que nos yeux sont incapables de différencier), ce qu'ils constatent (ou croient constater) au niveau macroscopique (c'est-à~ dire au leur).

Il y a toutefois, dans le cas présent, au moins une analogie possible induisant une idée.... »

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