Au début de l'année 2003, la scène politique ougandaise a connu un bouleversement politique majeur. Rompant avec son intransigeance passée,...
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Au début de l'année 2003, la scène politique ougandaise a connu un
bouleversement politique majeur.
Rompant avec son intransigeance passée, le
président Yoweri Museveni s'est prononcé en faveur d'une ouverture de la scène
politique aux partis.
Ce changement de cap est intervenu après une année chargée
en tensions.
La mise en œuvre, en juin 2002, d'une loi très restrictive sur les
partis politiques avait suscité des échanges plus tendus entre les partis et le
gouvernement, et ébranlé l'unité du Mouvement de résistance nationale (NRM –
organisation pivot du régime), dont l'aile progressiste s'inquiétait de
l'escalade de la corruption au sein du régime et du durcissement du gouvernement
vis-à-vis de l'opposition et de la presse.
Si cette transition anticipée vers le multipartisme a fait naître
l'effervescence au sein d'une opposition encore peu organisée, elle a également
précipité la division des proches de Y.
Museveni.
Le «noyau dur» du NRM, déjà
secoué par la candidature de Kiiza Besigye, ancien compagnon d'armes de Y.
Museveni, à l'élection présidentielle de 2001, s'est brisé après le limogeage,
fin mai 2003, de trois figures emblématiques du régime : le ministre de
l'Intérieur et premier vice-premier ministre, Eriya Kategaya ; le ministre du
Gouvernement local, Bibandi Ssali et la ministre de l'Éthique et de l'Intégrité,
Miria Matembe.
Tous trois s'étaient prononcés contre la levée de la restriction
du nombre de mandats présidentiels, prévue par les résolutions d'avril 2003 de
la conférence nationale du NRM.
Cette modification constitutionnelle permettrait
à Y.
Museveni de se présenter pour la troisième fois lors de l'élection
présidentielle de 2006.
En dépit d'une hausse des dépenses de défense permise par de nouvelles
manipulations budgétaires, la situation sécuritaire de l'Ouganda s'est fortement
dégradée.
Contrairement aux promesses officielles, l'opération militaire menée
par l'armée ougandaise sur les bases arrière des rebelles de la LRA (Lord's
Resistance Army) au Sud-Soudan a ramené l'insécurité en Acholi, dans le nord du
pays.
Après le retour des rebelles en Ouganda en juin 2002, les....
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