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Australie 1990-1991 "Plus vert que moi..." Premiers habitants du pays, les Aborigènes nomades, arrivés il y a plus de 40...

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« Australie 1990-1991 "Plus vert que moi..." Premiers habitants du pays, les Aborigènes nomades, arrivés il y a plus de 40 000 ans, furent sans doute les premiers écologistes, vivant en symbiose complète avec la nature.

C'est cette nécessité que les Australiens blancs, citadins pour la plupart, ont commencé, pour leur part, à ressentir après 200 ans de vie dans ce rude climat austral.

Aujourd'hui, la nature est devenue une question d'identité nationale.

Elle est aussi devenue un élément majeur du débat politique. Au cours de la dernière décennie, les Verts australiens, les greenies, dont il existe toute une gamme - des modérés, les light greens de l'Australian Conservation Foundation, aux purs et durs, les dark greens de Greenpeace -, se sont organisés en groupes de pression incontournables.

Le Premier ministre travailliste, Bob Hawke, a su les ménager par un contrôle strict de l'exploitation minière, l'arrêt de la construction d'un barrage en Tasmanie et l'interdiction prononcée, également dans cet État, de construire une usine de papier, et par la mise en oeuvre de son programme concernant la plantation d'un "milliard" d'arbres. Qui plus est, aux élections législatives du 24 mars 1990, les travaillistes ont axé leur campagne de façon à recueillir le vote dit de "deuxième préférence" des écologistes.

Avec succès du reste.

Grâce à ces voix, ils ont pu convertir les 39% des voix de "première préférence" (contre 43% pour les conservateurs) en une majorité absolue de voix et de sièges après redistribution des deuxième et troisième choix des électeurs. Mais, une fois le quatrième mandat du gouvernement Hawke entamé, les difficultés du maintien d'une politique favorable aux thèses écologistes sont apparues.

En avril 1990, Peter Walsh, l'ancien ministre du Budget, a refusé le renouvellement de son portefeuille et s'est positionné en tant qu'opposant interne à une politique qu'il estime désastreuse pour l'économie.

Un an plus tard, John Kerin, ministre du Secteur primaire et de l'Énergie, a exigé l'augmentation du nombre de mines d'uranium exploitées (limité à trois) et des garanties pour l'industrie des exploitants des forêts.

Sur le second point, avec l'introduction des lois concernant la sécurité d'accès aux ressources naturelles, le Parti travailliste a subi la colère des écologistes qui ont temporairement claqué la porte des commissions mises en place pour définir une politique de "développement économique écologiquement viable". A l'intérieur du gouvernement, Bob Hawke s'est vu également menacé par son vice-Premier ministre, Paul Keating.

Bien qu'un vote du groupe parlementaire, le 3 juin 1991, ait confirmé B.

Hawke à la direction du Parti travailliste, P.

Keating, démissionnaire de son poste de ministre des Finances, semblait disposé, à la mi-1991, à lancer une nouvelle tentative pour le remplacer. Récession économique La situation économique, déjà difficile, s'est détériorée depuis les élections de mars 1990: le taux de chômage, qui était de 6,3% en mars 1990, atteignait 9,9% un an plus tard.

La croissance économique (2,2% en 1990) s'est un peu améliorée dans la première moitié de 1991.

Malgré un recul du déficit des comptes courants tombé à 18,5 milliards de dollars australiens, la dette extérieure nette est restée élevée (127 milliards de dollars australiens, soit 32% du PNB). Seule lueur d'espoir: l'inflation est tombée à 4,9% en mars 1991, un niveau jamais atteint depuis 1984, permettant ainsi une baisse des taux d'intérêt: de 18% en janvier 1990 ils ont été réduits à 11,5% en mars 1991.

Mais pour le chef de l'opposition, John Hewson, cette amélioration n'a été que la conséquence de la politique monétariste désastreuse menée par le ministre des Finances, Paul Keating, qui a provoqué la récession économique la plus sévère qu'ait connue le pays depuis 1980. Dans l'incapacité de trouver les capitaux nécessaires au secteur public, B.

Hawke a fait accepter par un congrès extraordinaire du Parti travailliste, en septembre 1990, le principe de privatisation des compagnies aériennes australiennes, Qantas (à 49%) et Australian Airlines (à 100%) ainsi que l'entrée d'un concurrent privé dans le monopole des télécommunications australiennes.

Néanmoins, dans un climat économique difficile, ces privatisations ont dû être reportées, faute d'acquéreur.

D'autre part, les file:///F/Lycée/angui/0/450124.txt[12/09/2020 18:50:48] syndicats membres de la Confédération australienne des syndicats (ACTU) qui représente plus de 40% des salariés ont accepté d'abandonner, au moins partiellement, le système centralisé de détermination des salaires qui prévalait depuis 1907.

Mais la poursuite des "réformes micro-économiques" - priorité affichée du quatrième gouvernement Hawke -, notamment concernant les ports australiens, n'avait pas encore produit, à la mi-1991, l'amélioration de productivité escomptée. Critiques et scandales Au sein du gouvernement Hawke, les critiques se sont élevées contre la politique de déréglementation, de libéralisation et de privatisation.

En accord avec la base syndicale du Parti travailliste, John Button, ministre de l'Industrie, John Dawkins, ministre de l'Éducation et Simon Crean, ministre des Sciences et de la Technologie (l'"étoile montante" du parti).... »

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