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Australie 1992-1993 Résurrection travailliste Avec sa cinquième victoire consécutive aux élections législatives fédérales du 13 mars 1993, le Parti travailliste...

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« Australie 1992-1993 Résurrection travailliste Avec sa cinquième victoire consécutive aux élections législatives fédérales du 13 mars 1993, le Parti travailliste est apparu, selon certains commentateurs, en passe de devenir le parti "naturel" du gouvernement australien.

Un retournement majeur pour un parti qui n'avait été au pouvoir que pendant dix-neuf ans entre 1901, date de la création de la fédération australienne, et l'élection du gouvernement de Bob Hawke, en 1983. Donnés battus dans les sondages pour ces élections législatives, les travaillistes ont finalement renversé la situation au cours des derniers jours de la campagne et arraché ce que le Premier ministre, Paul Keating, a appelé "la plus douce des victoires, la victoire de ceux qui croient vraiment".

Avec une augmentation nationale moyenne de 1,91% en voix, le Parti travailliste australien a même fait progresser sa majorité de 9 à 15 sièges à la Chambre des représentants, premier parti au pouvoir à réussir, depuis 1966, un tel exploit.

Avec trente sénateurs à la chambre haute - élue à la proportionnelle - contre trentesix pour la coalition conservatrice - Parti libéral et Parti national -, les travaillistes ont néanmoins eu besoin du soutien de certains des sept sénateurs du Parti démocrate et de trois sénateurs indépendants. Le tour de force de P.

Keating La conjoncture n'était pourtant guère favorable au parti au pouvoir.

La barre symbolique du million de chômeurs (11,2% de la population active) avait été dépassée au mois de février 1993.

Au niveau des États, dans le Victoria et en Australie-Occidentale, le Labor (travaillistes) avait perdu le pouvoir, respectivement en octobre 1992 et février 1993, victime de sa mauvaise gestion et d'une série de scandales.

Et l'année 1992 s'était passée à panser les plaies de la lutte fratricide opposant Robert Hawke et P.

Keating pour la direction du parti, qui s'était soldée en décembre 1991 par l'arrivée de ce dernier au poste de Premier ministre.

De même, après dix ans de pouvoir, les travaillistes semblaient usés et en manque d'idées. Quatre facteurs expliquent leur surprenante résurrection.

Tout d'abord le système électoral - vote obligatoire (d'où taux de participation de 95%) et préférentiel dans les circonscriptions uninominales leur a certainement permis de récupérer les "secondes préférences" d'électeurs écologistes et centristes. Deuxièmement, dans les circonscriptions sensibles, des techniques sophistiquées de marketing direct ont été utilisées. Troisièmement, P.

Keating a réussi à dominer le leader de l'opposition, John Hewson, lors des débats télévisés, et a lancé une attaque redoutable, véhiculée par une propagande tapageuse, contre la création d'une nouvelle TVA (taxe sur la valeur ajoutée) préconisée par les conservateurs, ce qui, selon les sondages effectués à la "sortie des urnes", a poussé le nombre record des indécis dans le camp des travaillistes.

Ainsi le Labor a-t-il vu sa base ouvrière revenir à lui et a-t-il été majoritairement plébiscité par les électrices. En dernier lieu - et cela représente la note positive dans un débat dominé par la peur du changement -, P.

Keating a pu, en filigrane, communiquer sa propre vision de son pays: une future république fédérale, enfin coupée de ses derniers liens avec le Royaume-Uni, réconciliée avec ses premiers habitants, les Aborigènes, et plus clairement intégrée dans la région Asie-Pacifique.

Immédiatement après sa victoire, il a mis en place un comité pour préparer la transition vers le statut de république (échéance 2001). P.

Keating a pu remanier, le 24 mars 1993, son gouvernement à sa guise en respectant toujours l'équilibre des trois courants - droite, centre gauche et gauche - composant le Labor et la représentativité des États.

Avec l'arrivée de onze nouveaux membres - essentiellement des quadragénaires -, le nouveau gouvernement a présenté un caractère plus interventionniste.

En comptant sur la coopération d'un mouvement syndical restructuré en une vingtaine de fédérations de branche économique, les travaillistes ont souhaité poursuivre les réformes au niveau micro-économique. file:///F/Lycée/angui/0/450121.txt[12/09/2020 18:50:48] S'accrocher à la locomotive asiatique Prenant exemple sur les NPI (nouveaux pays industriels) asiatiques, le Labor s'est donné pour objectif d'orienter davantage l'économie vers l'exportation (16% du.... »

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