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Australie 1995-1996 Les conservateurs au pouvoir Le 2 mars 1996, après treize ans de gestion travailliste du pays, les électeurs...

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« Australie 1995-1996 Les conservateurs au pouvoir Le 2 mars 1996, après treize ans de gestion travailliste du pays, les électeurs australiens ont confié le pouvoir à la coalition conservatrice Parti libéral-Parti national et porté John Howard à la tête du gouvernement.

L'ample victoire des conservateurs, qui ont remporté 95 des 148 sièges de la Chambre des représentants, contre 49 pour le Parti travailliste (ALP), s'est traduite par un changement de cap significatif dans certains domaines, alors qu'une certaine continuité s'est manifestée ailleurs, en particulier concernant les relations extérieures.

La défaite des travailleurs s'explique en partie par l'usure consécutive à treize ans de pouvoir, par l'impopularité personnelle de l'ancien Premier ministre Paul Keating, et par une situation économique à certains égards préoccupante. Une cure d'austérité La victoire des conservateurs monarchistes pour la plupart à l'image de J.

Howard - rendait peu probable l'adoption d'un régime républicain d'ici l'an 2000 ou 2001.

La reine Elizabeth II ouvrira-t-elle les jeux Olympiques de Sydney, en 2000, ou ce privilège reviendra-t-il au gouverneur général, qui est citoyen australien? Beaucoup d'Australiens semblaient préférer la seconde solution, le débat restant ouvert. Les gouvernements travaillistes avaient mené une politique inspirée de principes libéraux, qui les avait conduits à démanteler les barrières douanières protégeant les secteurs industriels les moins performants (automobile, textiles, chaussures), à encourager la concurrence en déréglementant le secteur bancaire et en laissant flotter la monnaie nationale, à privatiser certaines entreprises publiques (compagnie aérienne Qantas, Commonwealth Bank) et à donner plus de flexibilité au marché de l'emploi.

Cette politique a donné de bons résultats puisque sur l'année fiscale 1994-1995 le taux de croissance a été de 4,8 % et que la part des exportations dans le PIB a pratiquement doublé depuis le début des années quatre-vingt, passant de 13 % en 1982 à 22 % en 1994.

De même, le taux d'inflation, qui avait atteint 9,3 % en 19861987, a été ramené à 5,1 % en 1995.

Les produits agricoles (laine, viande, céréales, sucre) et miniers (charbon, fer, métaux précieux) ont continué de jouer un rôle essentiel dans l'économie australienne, notamment dans les exportations.

Mais la part des produits manufacturés élaborés a sensiblement progressé (15 % des exportations vers l'Asie, contre 5 % dix ans plus tôt), de même que la part des services.

Le tourisme, en particulier, a connu une forte progression.

Les échanges commerciaux se font essentiellement avec l'Asie, qui absorbe près de 60 % des exportations du pays et fournit 40 % de ses importations. Mais de sérieux "points noirs" ont subsisté, liés au ralentissement de l'activité économique en 1995.

Le déficit des comptes courants a été de 5,9 % du PIB en 1994-1995; le déficit budgétaire s'est elevé à 12 milliards de dollars australiens (le déficit pour l'année 1995-1996 a été estimé à 5 milliards de dollars) et la dette extérieure a atteint 11,2 % du PIB.

Le chômage, quoique en diminution, a atteint 8,1 %.

Enfin, on a estimé qu'en 1995 près de deux millions d'Australiens (dont un quart d'enfants de moins de quinze ans), sur une population d'environ dix-huit millions, vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Pour redresser la situation, J.

Howard a imposé au pays une cure d'austérité, avec pour objectif une diminution des dépenses publiques de huit milliards de dollars d'ici 1998.

Tous les secteurs sont concernés, à l'exception de celui de la défense.

Mais c'est dans le domaine social que le changement de majorité a exercé ses effets les plus sensibles.

Certaines catégories de la population ont vu leurs difficultés augmenter.

Les immigrés arrivés après le 1er avril 1996 allaient ainsi devoir attendre deux ans (et non plus six mois) pour pouvoir bénéficier d'une couverture sociale.

S'il n'a pas remis en cause la politique de multiculturalisme, J.

Howard a souhaité en limiter les coûts.

Après avoir déclaré qu'il ne réduirait pas le quota de réfugiés qu'accueille l'Australie (15 000 par an), le gouvernement a proposé de diminuer ce plafond d'un tiers afin d'économiser quelque 64 millions de dollars. Les.... »

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