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Australie 1997-1998 Parcours d'obstacles Tout au long de 1996, le Premier ministre conservateur John Howard a surfé sur la vague...

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« Australie 1997-1998 Parcours d'obstacles Tout au long de 1996, le Premier ministre conservateur John Howard a surfé sur la vague de popularité qui, en mars de cette année-là, l'avait porté au pouvoir.

Depuis, son gouvernement de coalition a dû affronter de sérieuses difficultés.

Par ailleurs, nombre de réformes qu'il s'était engagé à mettre en place n'ont pu aboutir et J.

Howard a décidé de procéder, le 3 octobre 1998, à des élections anticipées.

Cellesci ont été remportées par les partis soutenant J.

Howard, malgré un sensible affaiblissement et une progression des travaillistes. Le gouvernement s'était fixé pour principal objectif d'améliorer la situation économique du pays et a rencontré dans ce domaine un certain succès, avant que la crise financière asiatique apparue à la mi1997 ne vienne compliquer la situation.

Les effets de celle-ci ont toutefois été tempérés par l'accroissement des exportations australiennes en direction du Japon.

Le déficit des comptes courants s'élevait à 5,5 milliards de dollars australiens en décembre 1997 et la dette extérieure atteignait 222 milliards.

Si l'inflation apparaissait désormais négligeable (0,2 %), le chômage se maintenait au-dessus de 8 %. Les autres résultats économiques reposent sur la réduction des dépenses publiques et sur certaines privatisations.

Les candidats à l'immigration ont massivement fait les frais de la première, se voyant privés pendant deux ans de toute prestation sociale (assurance maladie, allocation chômage, etc.), et devant faire la preuve de ressources financières substantielles.

La part du regroupement familial dans les flux migratoires a été nettement réduite, car ces immigrés sont officiellement considérés comme non productifs.

Les mesures d'austérité frappant les Australiens eux-mêmes ont suscité l'hostilité : ce fut le cas de l'augmentation prévue des frais d'admission et de séjour en maison de retraite, point sur lequel le gouvernement a dû reculer devant le mécontentement des personnes âgées, ou de l'obligation faite aux jeunes chômeurs d'accepter des travaux d'intérêt général pour prétendre à des indemnités, dispositif qui n'a pas donné les résultats escomptés.

De même, le désengagement sensible de l'État en matière de financement de l'enseignement supérieur a suscité beaucoup de mécontentement. Les privatisations ont porté sur la compagnie téléphonique nationale Telstra, à hauteur d'un tiers de son capital, le gouvernement visant une privatisation totale, bien que l'opinion n'y soit pas favorable ; ou encore sur des services publics tels que l'agence nationale pour l'emploi (Commonwealth Employment Service), dont les activités ont été transférées à des entreprises privées. Les effets de la crise asiatique La crise financière asiatique a inquiété l'Australie par les risques de déstabilisation économique, et parfois politique, qu'elle a fait courir à toute la région Asie-Pacifique.

Dès le début, l'Australie a offert son assistance aux pays les plus durement touchés (Thaïlande, Indonésie), afin de limiter les dégâts. L'économie australienne est en effet très liée à celles des différents pays asiatiques, vers lesquels elle exporte beaucoup, et l'appauvrissement de ses partenaires lui a porté un coup, déjà sensible dans le domaine du tourisme, où l'on estimait les pertes possibles à 800 millions de dollars en 1998.

Il semblait donc difficile au pays de tenir le pari d'une bonne croissance (selon les prévisions, pas plus de 3 % en 1998, contre 2,9 % en 1997). Les effets sociaux de la politique économique menée par le Premier ministre ont accentué les tendances déjà à l'œuvre.

Le fossé entre les riches et les pauvres a continué de se creuser : en vingt ans, le taux de pauvreté s'est accru de 50 %, et près d'un tiers de la population vit dans des conditions précaires.

Les plus vulnérables sont les chômeurs et les familles monoparentales, dont la proportion est passée de 15 % à 19 % entre 1986 et 1996.

Bien que les revenus moyens aient augmenté de près de 10 % en deux ans, les salariés les moins bien payés n'arriveraient pas à joindre les deux bouts sans l'aide de diverses prestations sociales.

Un tiers des salariés travaille entre 50 et 59 heures par semaine, mais seuls 20 % perçoivent des heures supplémentaires, et 40 % des travailleurs pensent que leur emploi est menacé. file:///F/Lycée/angui/0/450116.txt[12/09/2020 18:50:47] Le système.... »

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