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Australie 2003-2004 Derniers mois de cohabitation ? Durement frappée en 2002 par l’attentat terroriste de Bali (Indonésie), imputé à des...

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« Australie 2003-2004 Derniers mois de cohabitation ? Durement frappée en 2002 par l’attentat terroriste de Bali (Indonésie), imputé à des activistes islamistes et ayant tué de nombreux touristes australiens, engagée en 2003 dans la guerre d’Irak au côté de ses alliés américains et britanniques, l’Australie entendait se consacrer en priorité à des enjeux de politique intérieure en 2004.

Les élections générales de la fin de l’année devaient décider de l’issue de la «cohabitation» entre les deux principales formations, le Parti travailliste australien (ALP) et la coalition conservatrice Parti libéral-Parti national.

Au niveau régional, les travaillistes de l’ALP (modérés, opposés à la guerre en Irak) administraient à la mi-2004 les six États et les deux territoires de la fédération.

Au plan fédéral, les conservateurs (ultralibéraux, favorables à une intervention en Irak) dirigeaient le pays depuis 1996.

À leur tête, le Premier ministre John Howard a été réélu deux fois, en 1998 et en 2001. L’ALP s’est maintenu au pouvoir en Nouvelle-Galles du Sud, l’État le plus peuplé du pays, et au Queensland en remportant haut la main les élections de mars 2003 et janvier 2004.

Les travaillistes ont changé de leader fédéral fin 2003.

Ils ont remplacé l’impopulaire Simon Crean par Mark Latham, un député jeune et dynamique, très engagé contre l’intervention australienne en Irak, et défendant des politiques sociale et économique centristes.

Selon les sondages, le nouveau leader de l’opposition aurait comblé le retard de l’ALP face aux intouchables conservateurs. Toujours une croissance record Les conservateurs ont continué de profiter du «miracle économique» australien.

Pour la troisième année consécutive, malgré la très forte sécheresse du début de l’année, qui a fortement réduit la production agricole, et la mauvaise forme de l’économie mondiale, l’Australie a affiché en 2003 un taux de croissance positif.

Celui-ci constituait l’un des plus élevés des pays industrialisés (3,0 % en 2003, 3 % à 4 % prévus en 2004).

Le chômage a continué de décroître (5,6 % début 2004).

L’inflation s’est, quant à elle, maintenue à 2,8 %.

L’économie a été dopée par une expansion sans précédent du marché immobilier, qui a bénéficié à de nombreux particuliers : le prix moyen des maisons a doublé de 1996 à 2002 et continué de grimper de près de 20 % en 2003. Les effets à plus long terme de la «bulle immobilière», la volumineuse dette extérieure et le déficit commercial record demeuraient cependant très inquiétants. Les maisons australiennes sont désormais les plus chères du monde comparées au revenu des particuliers.

Les ménages se sont fortement endettés : la dette des ménages est passée d'environ 80 % des revenus disponibles en 1996 à 140 % début 2004, plus qu’au Japon ou aux États-Unis.

Par ailleurs, le pays a encore augmenté le volume de sa dette extérieure gigantesque : 230 milliards d’euros, soit 11 500 euros par habitant (52 % du PIB), soit la deuxième dette extérieure la plus importante du monde en valeur absolue, derrière les États-Unis mais devant la Russie et la Chine.

Dans le même temps, l’Australie a creusé un déficit record de sa balance commerciale (plus de 6 % du PIB en 2003).

Depuis 1996, le volume des exportations a augmenté de 28 %, celui des importations de 77 %.

Les revenus à l’exportation ont diminué de 12 % de 2001 à 2003, tandis que la demande intérieure augmentait de 6 %. Les exportations ont souffert de la forte réévaluation du dollar australien face à la devise américaine (1 dollar australien valait 0,50 dollar É.-U.

en 2001, 0,75 en mars 2004). À moyen terme, pourtant, l’Australie semblait bien placée pour bénéficier de la reprise internationale et de la demande de matières premières en Asie et notamment en Chine.

Pour prévenir les risques d’inflation, et tenter de calmer le marché immobilier, les taux d’intérêt ont été remontés deux fois en 2003 (5,25 %, loin du record de 17 % en 1989).

L’expansion économique ne bénéficie pas à toute la population : 6,9 % des emplois sont précaires ou correspondent à.... »

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