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Australie 2004-2005 L’obsession de la sécurité Réélu début octobre 2004, le conservateur John Howard a entamé son quatrième mandat successif...

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« Australie 2004-2005 L’obsession de la sécurité Réélu début octobre 2004, le conservateur John Howard a entamé son quatrième mandat successif à la tête du gouvernement, avec une majorité sans précédent à la Chambre des représentants et au Sénat.

Il allait pouvoir poursuivre son programme libéral marqué par son alliance indéfectible avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme et en Irak, et par une politique d’immigration et de rétention fortement contestée. Le dispositif australien de sécurité s’était renforcé après l’attentat de Bali (Indonésie), le 12 octobre 2002 (qui avait fait plus de 200 morts, dont 88 Australiens), et celui perpétré, le 9 septembre 2004, contre l’ambassade australienne dans la capitale indonésienne Jakarta (9 morts).

Par ailleurs, un homme d’affaires australien, Douglas Wood, pris en otage pendant six semaines, a été libéré, le 14 juin 2005, par les forces irakiennes. Après la nomination du diplomate australien Gregory Lawrence Urwin à la tête du Forum des îles du Pacifique (entré en fonction le 1er janvier 2004), Canberra a poursuivi son offensive, notamment par le biais d’un projet de « Plan océanien » devant être entériné par le Forum, qui recommande une plus grande coopération entre États de la région afin de supprimer le risque de « maillons faibles », points d’entrée potentiels pour des réseaux internationaux terroristes, criminels ou de blanchiment d’argent sale. Bruce Billson, secrétaire parlementaire attaché aux Affaires étrangères, déclarait en avril 2005 que la principale motivation du gouvernement australien était d'« œuvrer pour la paix » dans sa région, y compris en mettant à la disposition de plusieurs gouvernements océaniens (dont Fidji, Nauru et les îles Salomon) un chef pour les forces de police locales.

À compter de 2003, dans ces trois pays, mais aussi en Papouasie-Nouvelle-Guinée (dans le cadre d’un plan de « coopération renforcée ») et à Vanuatu, Canberra a aussi détaché plusieurs dizaines d’experts et de conseillers gouvernementaux, intervenant dans les secteurs du Plan, des finances, de la fiscalité ou de la justice. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, tout un pan de l’aide massive voulue par Canberra (le déploiement de plus de 100 policiers australiens pour rétablir l’ordre dans les grandes villes) a été remis en question par la Cour suprême papoue, qui a invoqué le caractère anticonstitutionnel d’une clause d’« immunité » pour les policiers australiens sur le sol de la Papouasie. Le regain d’intérêt de l’Australie pour ses voisins océaniens étant destiné à « sécuriser » sa façade orientale, en tentant notamment de prévenir l’effondrement de micro-États jugés « fragiles », Canberra a joué un rôle de premier plan dans les secours internationaux acheminés vers l’Indonésie (son plus grand voisin au nord, mais aussi le plus grand pays musulman du monde) après le tsunami du 26 décembre 2004.

Howard a annoncé le déblocage d’un milliard de dollars australiens pour ce pays. « Entre l'Oncle Sam et le Panda » Le bloc asiatique étant prioritaire dans ses relations extérieures et commerciales, l'Australie a poursuivi ses négociations en vue de conclure un accord de libre-échange avec la Chine populaire, malgré l’embarras diplomatique provoqué par la défection de plusieurs ressortissants chinois (dont d’anciens diplomates en poste en Australie) qui, à la mi-2005, ont demandé l’asile politique tout en s’épanchant dans la presse.... »

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