Autonomie palestinienne 2003-2004 Lourdes menaces sur l’Autorité Encadré : Les Territoires autonomes et occupés Encadré : Le calendrier des accords...
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Autonomie palestinienne 2003-2004
Lourdes menaces sur l’Autorité
Encadré : Les Territoires autonomes et occupés
Encadré : Le calendrier des accords
Encadré : Les institutions de l'Autonomie palestinienne et leurs compétences
Dix ans après la signature des accords d’Oslo censés conduire à une solution négociée de la question
israélo-palestinienne avec la création d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël, la revendication
nationale palestinienne telle qu’élaborée au cours des trente années passées et son cadre institutionnel
d’expression, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), apparaissaient profondément menacés
dans leur existence même.
Au niveau diplomatique, poursuivant son exploitation de la «lutte contre le terrorisme international»
engagée par les États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001, le Premier ministre israélien
Ariel Sharon a obtenu du président américain George W.
Bush son acquiescement à l’unilatéralisme
israélien, dans un climat général d’attentisme affiché par la communauté internationale.
Sur le terrain, A.
Sharon, doté d’un soutien populaire plus large que jamais, poursuivait sa politique d’enfermement des
Palestiniens dans des enclaves ceintes de murs ou de barbelés et systématisait l’élimination physique de
leurs leaders par des opérations militaires ciblées.
Toujours assiégé dans sa résidence de Ramallah en ruine, le président élu de l’Autorité d’autonomie,
Yasser Arafat, faisait lui-même l’objet de menaces de liquidation physique renouvelées.
Les menaces, proférées par A.
Sharon en décembre 2003, de procéder à une séparation unilatérale entre
Israël et les Palestiniens faute d’un arrêt de la violence de leur part se sont rapidement transformées en
un plan personnel de désengagement non négocié de la bande de Gaza et de quelques colonies de
Cisjordanie.
L’extension de ce retrait et son calendrier ont fait l’objet de déclarations contradictoires avant
comme après la publication du plan en avril 2004, le propre parti du Premier ministre, le Likoud, ayant
refusé de l’approuver.
Privée de toute marge de manœuvre, l’Autorité palestinienne accueillait
positivement cette décision mais affichait sa crainte qu’un tel redéploiement, en l’absence prolongée de
toute négociation, ne soit de facto transformé en règlement définitif.
Dans un échange de lettres avec le
Premier ministre israélien, le président américain apportait néanmoins, en avril 2004, son soutien à
l’initiative d’A.
Sharon.
Il déclenchait alors une vague (vite retombée) de critiques dont celles du président
égyptien, Hosni Moubarak, qui considérait que cet appui «bafouait les droits d’une des parties et
changeait les bases d’un règlement» en faisant primer le «réalisme» sur la légalité internationale.
Officiellement, la «feuille de route», élaborée en 2003 et parrainée par le «quartet» (États-Unis, ONU,
Russie et UE [Union européenne]), demeurait la référence de la diplomatie internationale.
À l’échéance
maintenue de 2005, elle prétendait déboucher par étapes sur la coexistence entre deux États dans un
contexte de paix israélo-arabe globale.
Parallèlement à ces activités diplomatiques gouvernementales, d’anciens négociateurs officiels, israéliens
dorénavant dans l’opposition et palestiniens, rendaient public, en décembre 2003, un plan détaillé de
résolution du conflit qualifié d’«accord de Genève» du nom de la ville où il avait été rédigé.
Un État
palestinien est censé voir le jour en Cisjordanie-Gaza, sur la base de rectifications mineures de l’ancienne
ligne de démarcation, quand les Palestiniens renonceraient au droit au retour des réfugiés en Israël
même.
Sur le terrain, ces initiatives....
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