AUTRUI LA RELATION À AUTRUI Les philosophes classiques ne s'intéressent pas prioritairement à la communication des consciences. La découverte de...
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AUTRUI
LA RELATION À AUTRUI
Les philosophes classiques ne s'intéressent pas prioritairement à la
communication des consciences.
La découverte de Descartes s'effectue dans
la solitude de la conscience du sujet, les autres n'étant perçus que comme
des objets dans l'espace de la perception.
Il faut attendre des conceptions
plus récentes qui ne considèrent plus le sujet comme une donnée entièrement
constituée au départ, mais comme un être en devenir, pour voir émerger le
problème de la relation à autrui.
• Le conflit avec autrui
Ainsi, avec Hegel, la perspective se modifie; l'homme n'existe pas comme
une donnée définitive, mais il advient à travers une histoire.
Dans sa
reconstruction théorique, il analyse l'émergence de la conscience à partir du
désir.
Originellement, l'homme est un être de désir, mais celui-ci ne prend sa
forme véritablement humaine que lorsqu'il se porte sur le désir d'autrui et non
vers un objet naturel.
Dans cette expérience primordiale, le sujet n'existe que
par l'autre, il n'est plus la conscience solitaire que l'on trouvait chez Descartes.
Au contraire, il prend conscience de lui, à travers ce qui n'est pas lui, il se
pose en s'opposant.
Mais, par la même occasion, autrui n'apparaît que
comme une pure négation : il se trouve donc en situation de conflit potentiel
avec lui.
L'expérience hégélienne débouche inévitablement sur l'affrontement,
parce que chaque conscience aspire à être reconnue comme autonome.
De
la lutte, il n'existe a priori qu'une issue: la mort de l'une des deux consciences;
mais il s'agit d'une impasse puisque la finalité recherchée n'est pas atteinte.
L'autre dénouement possible instaure un rapport dissymétrique entre les deux
adversaires; le vaincu reconnaît son vainqueur et accepte de se mettre à son
service, en échange de sa vie.
Ainsi s'instaure la relation du maître et de
l'esclave, faussée cependant dès l'origine.
En effet, si le maître obtient la
reconnaissance qu'il souhaitait initialement, il la détruit simultanément, car il
nie la conscience de l'autre et l'invalide en tant que personne.
La
reconnaissance échoue donc, en s'enfermant dans une contradiction insolu
ble, puisqu'elle ne peut être obtenue que d'une conscience qui se nie aussitôt.
•L'enfer, c'est les autres
Le point de départ de la réflexion sartrienne est similaire.
L'existence du
sujet ne peut se résumer à l'expérience de la conscience individuelle, elle
suppose aussi la relation à autrui.
Sartre l'analyse à travers sa forme la plus
manifeste: leregard.
Lorsqu'autrui contemple le même spectacle que moi,
sa perception modifie la mienne, parce qu'il déplace vers lui les objets regardés
et m'en dépossède.
De plus,....
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