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AUTRUI Quels rapports entre ma conscience et celle d'autrui 1 C'est à cette question que renvoient de très nombreux sujets....

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« AUTRUI Quels rapports entre ma conscience et celle d'autrui 1 C'est à cette question que renvoient de très nombreux sujets.

Pour y répondre, on s'attachera à l'analyse des différentes figures d'autrui, telles qu'elles ont pu être philosophiquement pensées. La conscience de soi que pose, au terme du doute, le «Je pense donc je suis» de Descartes, détermine une première vérité indubitable.

Mais elle paraît enfermer le sujet dans sa solitude : l'existence d'autrui est d'abord incertaine, elle n'est découverte qu'ensuite, par une démarche qui assure la conscience de la vérité de ses représentations.

Autrement dit, autrui paraît ici second, déduit en quelque sorte d'un moi originaire. On nomme solipsisme la théorie (jamais soutenue car diffici­ lement soutenable) selon laquelle il n'existerait pour une cons­ cience d'autre réalité qu'elle-même. Le tout jeune enfant ne dissocie pas d'abord sa personne de celle d'autrui.

Avant de dire «Je», par exemple, il se nomme comme on le nomme.

Le sujet n'est pas originairement solitaire. La théorie psychanalytique considère ainsi que «la personnalité se constitue et se différencie par une série d'identifications», c'est-à-dire par un processus au cours duquel «un sujet assimile un aspect, une propriété, un attri�ut de l'autre et se transforme, totalement ou partiellement, sur le modèle de celui-ci» (Laplan­ che et Pontalis). LE PERSONNAGE SOCIAL Dépendant des autres et comme produit par eux, le sujet peut se perdre dans les valeurs qu'ils po�ent pour lui. «Nous nous amusons, nous nous distrayons, comme on s'amuse; nous lisons, nous voyons, nous jugeons de la littérature et de l'art, comme on voit et comme on juge; et même nous nous écartons des «grandes foules» comme on s'en écarte; nous trouvons «scandaleux» ce que l'on trouve scandaleux. Le «on» qui n'est personne de déterminé et qui est tout le monde, bien qu'il ne soit pas la som�e de tous, prescrit à la réalité quotidienne son mode d'être.» (HEIDEGGER, L'Etre et le Temps, 1927, trad.

Boehm et de Waelhens, Gallimard, p.

159.) Comment éviter «cette situation d'indifférence et d'indistinc­ tion» qui permet au «on» de développer sa dictature caracté­ ristique» (Ibid.)! «Il faut jouer dûment notre rôle, mais comme rôle d'un personnage emprunté. Du masque et de l'apparence, il n'en faut pas faire une essence réelle, ni de l'étranger le propre.» (MONTAIGNE, Essais, Ill, 10.) Si Descartes ne pose pas la question d'autrui, ce n'est naturelle­ ment pas parce qu'il se croit seul au monde.

La.... »

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