Aux Pays-Bas, la controverse sur l'installation des missiles de croisière de l'OTAN a temporairement éclipsé les débats économiques et sociaux....
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Aux Pays-Bas, la controverse sur l'installation des missiles de croisière de
l'OTAN a temporairement éclipsé les débats économiques et sociaux.
Cela fait six
ans que la décision était différée, alors que la RFA, le Royaume-Uni, l'Italie
et, plus récemment (mars 1985), la Belgique, s'étaient rendus aux arguments
américains.
Il faut dire que le mouvement pacifiste avait pris ici une ampleur
considérable, avec l'appui du Conseil oecuménique pour la paix, très influent à
l'intérieur même du parti chrétien-démocrate du Premier ministre Ruud Lubbers.
Poussé par ses alliés libéraux, ignorant manifestations et pétitions, celui-ci a
franchi le pas le 1er novembre 1985, sans attendre les nouvelles élections
législatives ; le 28 février 1986, le Parlement l'a approuvé par 79 voix contre
70, malgré six défections parmi les députés chrétiens-démocrates.
Sur le front économique et social, l'accalmie n'aura été que temporaire ; la
gauche et les syndicats n'avaient pas pu s'opposer à une politique d'austérité
particulièrement dure pour les salariés du secteur public et les titulaires
d'allocations, obtenant tout au plus la réduction à trente-huit heures de la
semaine de travail avec compensation partielle de salaire.
En 1985, les très
bons résultats des entreprises néerlandaises leur ont facilité une politique
salariale plus généreuse que par le passé ; mais les fonctionnaires restent
soumis au strict encadrement des dépenses publiques.
La baisse des revenus tirés
de la vente du gaz naturel (conséquence de la chute simultanée des cours du
dollar et du pétrole) ne devait évidemment rien arranger...
Autre point noir, le chômage, toujours élevé malgré une légère diminution en
1985.
Pourtant, les entreprises sont florissantes, le dynamisme des Néerlandais
à l'exportation se confirme, les technologies de pointe....
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