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avec un peu de mépris les mousses et leurs proches cousines les hépatiques parmi les végétaux inférieurs. Ils les considéraient...

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« avec un peu de mépris les mousses et leurs proches cousines les hépatiques parmi les végétaux inférieurs. Ils les considéraient comme très imparfaites comparées aux grandes gagnantes, les plantes à graines, qui règnent en maitre sur tous les continents.

Ajourd'hui, celles que nous appelons communément les mousses sont rassemblées dans un embranchement spécial : les Bryophytes.

Ces derniers comportent trois classes : les Hépatiques, les Anthocérotes et les mousses vraies aussi appelées Bryales. au rôle que la nature leur a dévolu : être des végétaux pionniers capables de s'implanter sur un sol complètement stérile.

Les végétaux supérieurs n'ont pu apparaître que parce que les mousses leur ont préparé le terrain au sens propre. S'accrochant à un univers purement minéral, elles ont créé un début de sol fertile dans lequel les plantes à fleurs ont pu ensuite enfoncer leurs racines.

Aujourd'hui la plupart des terres émergées sont couvertes de sols plus ou moins fertiles, ou de déserts hostiles à presque toute vie. Aussi les mousses sont-elles cantonnées à quelques milieux particuliers où l'humidité ne manque pas et où leur frugalité extrême leur permet de vivre : dans la semiobscurité des sous-bois, sur l'écorce des troncs, sur les rochers, sur les sols nus et très tassés, de l'Équateur au cercle polaire. UNE ORGANISATION SIMPLE MAIS EFFICACE DES VÉGÉTAUX PIONNIERS DESCENDANnS DES ALGUES VERTES Il est vrai que les mousses sont Les algues vertes dont sont issues discrètes, reléguées dans des milieux les mousses ont un corps peu trés marginaux comme les sousbois sombres, l'écorce des troncs, différencié.

Un thalle, qui peut prendre des formes diverses, mais sans tige, ni feuilles, est parfois les rochers.

Vrai aussi qu'elles ne complété par des crampons pour s'attacher au substrat.

Grâce au possèdent ni racines capables de s'enfoncer dans le sol pour y puiser principe d'Archimède, elles sont peu soumises à la pesanteur.

leurs eau et nourriture, ni canaux pour faire circuler la sève, ce qui les tissus restent mous, soutenus par condamne à rester de petite taille des substances gélatineuses. et à dépendre de l'humidité les mousses ont perfectionné cet atmosphérique.

En outre, leur héritage pour l'adapter aux reproduction ne peut se passer de la contraintes de la vie terrestre.

Si présence de l'eau, ce qui montre la vous prenez un brin de mousse des persistance de caractéristiques sous-bois, vous pouvez observer que provenant de leur milieu originel, la de petites feuilles s'imbriquent les mer.

Pourtant, en y regardant de unes au-dessus des autres autour d'une tige parfois simple, souvent plus près, on s'aperçoit que les mousses sont parfaitement adaptées ramifiée.

Cette tige porte des poils à sa base, les rhizoïdes.

Provenant des crampons des algues, ils préfigurent les racines mais n'ont qu 'un rôle d'attache. l'organisation simplifiée de toutes les plantes supérieures apparaît là pour la première fois dans l'évolution.

les mousses sont donc doublement pionnières : pour avoir commencé la conquête des terres émergées, et pour avoir à cet effet inventé une organisation qui sera très perfectionnée par la suite, mais pas fondamentalement modifiée. D'autres mousses ont cependant gardé des traits plus proches des algues marines.

Ainsi les hépatiques ont gardé un appareil végétatif aplati, ne montrant souvent pas de tige nette.

leur silhouette est plus proche du thalle indifférencié des algues vertes que d'une plante ramifiée.

Il est possible d'observer toutes les étapes entre, par exemple, la fégatelle de nos régions, qui fait penser à une algue ou un lichen, et les Calobruum des régions tropicales ou tempérées d'Asie, d'Océanie et d'Amérique aux tiges dressées très proches de celles des mousses classiques.

Mais le chaînon intermédiaire entre les algues et les mousses est représenté par le petit groupe des Anthocérotes.

l'appareil végétatif est constitué d'un thalle horizontal, plaqué au sol par de nombreux petits poils.

De longues tiges verticales, parfois ramifiées, portant les organes reproducteurs, se dressent vers le ciel à plusieurs centimètres de hauteur. Les Anthocérotes donnent une idée de l'aspect des premières plantes terrestres.

Mais elles possèdent aussi dans leur système reproducteur certains caractères très évolués qui les rapprochent des fougères. que certaines, dans les grottes, peuvent s'accommoder d'une quasi obscurité. UN MODE DE REPRODUCTION PRIMITIF Si les mousses ont acquis une organisation qui leur a permis de partir à l'assaut des rochers et de la terre nue des continents, elles ont cependant gardé un mode de reproduction très primitif qui requiert la présence d'eau libre. Le cycle biologique des végétaux se caractérise par l'alternance de deux générations : l'une est représentée par des cellules possédant un double jeu de chromosomes (2n chromosomes), le sporophyte ainsi appelé car il produit des spores. l'autre est composée de cellules avec un seul jeu de chromosomes (n chromosomes), le gamétophyte qui produit des gamètes, soit mâles, soit femelles.

les animaux supérieurs, eux.

économisent une génération : l'individu à 2n chromosomes produit directement pour se reproduire des gamètes à n chromosomes, ovule chez la femelle, spermatozoïde chez le mâle. l'alternance des générations est par contre la règle chez les végétaux. Les algues peuvent avoir deux générations semblables d'aspect, d'une durée de vie comparable. Chez certaines espèces, l'une des générations est prépondérante, l'autre étant réduite en taille et en durée de vie.

Chez les végétaux supérieurs, la génération principale est le sporophyte.

Le gamétophyte des fougères est minuscule et éphémère.

Celui des plantes à graines se réduit au grain de pollen pour les mâles, et reste Les mousses, elles, ont adopté un cycle trés différent.

le stade du gamétophyte est prépondérant.

Ce que nous appelons une mousse ou une hépatique est donc un végétal au stade n chromosomes.

le stade de sporophyte à 2n chromosomes n'est pas libre.

li vit sur le gamétophyte, en parasite en quelque sorte.

Son rôle unique, après la fusion des gamètes qui lui ont donné naissance, est de produire les spores qui donneront naissance à de nouveaux cycle biologique des mousses UNE AOAPTAnON À DES CONDITIONS DIVERSES N'ayant ni racines pour pomper l'eau du sol, ni canaux pour faire circuler la sève, ni couche protectrice imperméabilisant les feuilles et limitant fortement l'évaporation, les mousses et hépatiques ont besoin d'une forte humidité atmosphérique 1------------"------------~ au moins une partie de l'année pour pouvoir prospérer.

Si les espèces LA CONQUtTE DE LA TERRE AU DESSUS DE NOS rtTES vivant dans les forêts pluviales apportés par l'air et l'eau de pluie.

meurent à la moindre sécheresse, la Une maison se construit.

Son toH Leurs parties mortes s'accumulent plupart des mousses des régions de tulles flambant neuf, surface dans un creux, contre une arête. tempérées ou soumises à une saison totalement minérale, semble sèche peuvent se dessécher sans hostile à toute vie.

Pourtan~ aprés Un mini-sol est apparu : des quelques années, des mousses plantes à fleurs très sobres comme mourir et reprendre vie dès le retour de l'eau.

Pour le reste, les mousses la joubarbe des toits ou le sédum résistent à tout : certaines vivent acre pourront y pousser.

Ce phénomène est une illustration du près de sources chaudes dépassant les 50 •c, d'autres rôle pionnier indispensable des s'accrochent aux mousses.

Sans leurs lointains rochers de ancêtres qui ont su prendre pied, l'Antarctique ou plutôt racine, sur les roches apparaissent.

Fixées sur la terre ou des hautes nues des continents vides de vie, cuite, elles ne se nourrissent que montagnes.

la nous ne serions pas là aujourd'hui. des poussières et autres éléments fusion sporophyte gamète femelle gamétophytes unisexués spores produisant _ des gamétophytes unisexués Nombre d'espèces de mousses existantes (contre 240000 pour les plantes à fleurs, 20 000 pour les lichens et Il ooo pour les fougères). 70°( Température que peut supporter la tortule des murs, en plein soleil. C'est le pH que peuvent supporter les sphaignes les plus résistantes (le pH idéal pour lo plupart des plantes est de 7). 70 litres Volume d'eau que peut retenir une couche de sphaigne de 20cm d'épaisseur et de 1m' de surface. gamétophytes.

Les petites poivrières qui se dressent sur les mousses à certaines périodes de l'année contiennent les spores qui seront répandues dans l'atmosphère quand elles seront mûres, transportées par le vent et parfois par les eaux de ruissellement. Elles iront germer un peu plus loin, voire très loin si le vent les emporte à haute altitude, gage de la pérennité de l'espèce. Si les spores, à n chromosomes, sont produites sans fécondation, il n'en est pas de même de l'œuf qui donnera naissance au sporophyte.

La plante doit produire alors des gamètes mâles et des gamètes femelles qui sont obligés de se rencontrer pour fusionner avant de pouvoir donner naissance à un sporophyte.

C'est le talon d'Achille des mousses, qui les empêche de s'affranchir des milieux humides au moins une partie de l'année. Au sommet des tiges du gamétophyte apparaissent des organes mâles et femelles de reproduction.

Chez certaines mousses, les tiges ou les thalles sont unisexués, ne produisant que des gamètes d'un seul sexe.

Chez d'autres, chaque tige peut produire des gamètes des deux sexes.

Le gamète femelle n'est pas libre.

C'est au gamète mâle, muni d'un flagelle pour se déplacer, qu'incombe la charge de nager jusqu'à l'œuf.

Cette nage obligatoire rend les mousses tributaire d'un film d'eau recouvrant les plantes, qui seul rend possible la fécondation. Aussi dépendent-elles de pluies ou de brouillards importants pour pouvoir boucler leur cycle.

~œuf fécondé germe sur place et produit le sporophyte, alimenté en nutriments par le gamétophyte auquel il reste attaché. LES GRANDES FAMILLES DE MOUSSES ET HÉPATIQUES chez les autres mousses, de leur cycle de reproduction. LA CLASSE DES H~PATIQUES Comprenant près de 9 ooo espèces, ce groupe est traditionnellement divisé en deux sous-ensembles selon l'aspect extérieur que prend le gamétophyte. ~ordre des Marchantiales, ou hépatiques à thalle, doit son nom aux marchanties.

La marchantie polymorphe est une espèce courante en Europe, qui colonise le sol humide des chemins forestiers ou des abords des mares et des abreuvoirs.

Ses lames vertes et épaisses, pouvant passer pour les feuilles d'une plante grasse, sont mêlées à des chapeaux lobés produisant des gamètes mâles, ou bien à des ombelles découpées abritant les gamètes femelles.

Les marchanties sont unisexuées et chaque plante ne porte que des organes mâles ou des organes femelles. ~ordre des Jungermanniales, ou hépatiques à feuilles, rassemble la parmi les plus connues, s'installant sur majorité des espèces de la classe. les rochers, le faîtage des murs ou les toits.

D'autres, au contraire, notamment Malgré leur nom, elles incluent certaines espèces comme les Pellia qui dans les sous-bois, ont un port très ressemblent extérieurement beaucoup lâche avec des tiges molles et élevées. Les Hypnum sont les plus répandues aux hépatiques à thalle.

D'autres •.,.,...

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de ces mousses genres, comme les Calobruum ou les dans nos régions. Frullania, les plus nombreux, se rapprochent de l'aspect des mousses ~espèce Hypnum splendens est vraies par l'apparition.... »

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