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Azerbaïdjan 1991-1992 L'élection d'Aboulfaz Eltchibey à la présidence de la république d'Azerbaïdjan par 59,4% des suffrages exprimés, le 7 juin...

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« Azerbaïdjan 1991-1992 L'élection d'Aboulfaz Eltchibey à la présidence de la république d'Azerbaïdjan par 59,4% des suffrages exprimés, le 7 juin 1992, a semblé avoir quelque peu stabilisé la situation politique.

Dans cette république réputée pour sa passivité à l'époque brejnévienne, la victoire du "président inamovible" du Front populaire (opposition anticommuniste), l'un des rares responsables politiques azéris à avoir été dissident, a été un tournant majeur.

Le conflit du Haut-Karabakh (territoire situé en Azerbaïdjan, très majoritairement peuplé d'Arméniens, et qui réclame son rattachement à l'Arménie) en a été le catalyseur. Mais dans une société marquée par le chômage et les inégalités, que l'afflux de 200 000 réfugiés d'Arménie en 1988 a encore aggravés, la dimension sociale de l'événement ne doit pas être sous-estimée. Le Front populaire a suscité l'espoir des plus pauvres. En 1990, "Janvier noir" avait durablement freiné les capacités de mobilisation de la population.

La population arménienne avait été victime de pogroms une semaine plus tôt (32 morts).

Phénomène spontané ou provocation organisée? Toujours est-il que l'armée soviétique avait pris prétexte de ce drame pour sauvagement donner l'assaut à Bakou, la capitale, dans la nuit du 20 janvier (170 morts). Moscou a pu alors se permettre, fort de l'appui unanime des gouvernements occidentaux, de remettre de l'ordre au sein d'une république saisie par la fièvre.

A la faveur de la crise, un clan chassa l'autre à la tête du Parti communiste (PC).

Ayaz Moutalibov, nouveau "patron" du parti, fut élu président du Soviet suprême (Parlement) dès le 18 mai.

A l'automne, il remporta les élections législatives sur fond de fraudes, de pressions et d'arrangements.

Jusqu'à la tentative de putsch d'août 1991 à Moscou, la direction azérie joua l'alliance privilégiée avec Moscou, garantie de l'intégrité territoriale de la république dans l'affaire du Haut-Karabakh.

Tout bascula avec l'échec du coup d'État: A.

Moutalibov avait en effet apporté un appui sans équivoque aux putschistes.

Un moment déstabilisé, il dut composer avec l'opposition: le 29 août, le Parlement vota une "Déclaration rétablissant l'indépendance étatique de l'Azerbaïdjan" et décida de.... »

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